Un drone a servi à surveiller les étrangers du centre de rétention de Rennes
"L'utilisation a été limitée uniquement à ce samedi 6 juillet", a indiqué la préfecture, confirmant partiellement des informations révélées jeudi par Mediapart.
Le centre de rétention administrative (CRA) de Rennes (Ille-et-Vilaine) a eu recours pour la première fois à un drone pour surveiller les étrangers du centre, a indiqué la préfecture jeudi 11 juillet, après les révélations de Mediapart.
Dans son article, Mediapart présente "comme une permanence l'utilisation de drones au CRA". Mais la préfecture précise que cette "utilisation a été limitée uniquement à ce samedi 6 juillet" et dément qu'un drone soit utilisé de façon permanente.
Des incidents réguliers
Ce drone était utilisé pour surveiller un "parloir sauvage", c'est-à-dire le fait pour les prisonniers de communiquer avec l'extérieur en criant par les fenêtres. "Les agents ont recouru à ce moyen pour surveiller la manifestation, pour assurer qu'elle ne suscite pas de trouble", a affirmé la préfecture.
Dans les CRA sont enfermés, en vue de leur expulsion, des étrangers dépourvus d'autorisation de séjour en France. Leur enfermement résulte d'une décision administrative et non d'une condamnation. Les étrangers "n’ont souvent commis aucun délit, le fait de séjourner en France sans papiers ne constituant plus une infraction depuis des années", précise Mediapart.
Le CRA de Rennes, d'une capacité de 40 personnes, est régulièrement le théâtre d'incidents. Selon Ouest-France, dans la nuit du 9 au 10 mai, une dizaine de personnes en rétention avaient mis le feu à des matelas alors que la police emmenait un étranger frappé d'une obligation de quitter le territoire, pour le mettre dans un avion et le renvoyer dans son pays.
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