Turquie : l'argument de l'accord de limitation des flux migratoires
Depuis deux ans, la Turquie et l'Union européenne ont signé un accord afin de limiter l'arrivée massive de migrants venus de Syrie. Depuis, cet accord est un argument utilisé par la Turquie dans toutes les négociations.
À Istanbul (Turquie), le quartier a été rebaptisé "la petite Damas". En 2015, les rues étaient bondées de réfugiés syriens décidés à passer en Europe. En mars 2016, l'Union européenne et la Turquie signent un pacte pour limiter le flot. La Turquie s'engage à mieux verrouiller ses 900 kilomètres de frontières avec la Syrie et à empêcher le périlleux passage des réfugiés vers l'Europe. En échange, elle reçoit une aide de trois milliards d'euros pour l'accueil des réfugiés.
Les dirigeants turcs jouent sur l'importance de l'accord
Des murs de béton sont érigés sur la frontière syrienne, l'armée turque patrouille en mer, les réseaux de passeurs sont démantelés : l'accord a changé la donne. Il y a aujourd'hui 84 arrivées de migrants par jour en Europe contre 10 000 fin 2015. La Turquie a joué le jeu, mais se sert de l'accord comme un moyen de pression sur l'Union européenne. Aujourd'hui, 3 millions de Syriens vivent en Turquie, la plupart y ont refait leur vie loin des camps de réfugiés.
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