Turquie : Erdogan menace l'Europe d'ouvrir les frontières aux migrants
L'Allemagne a immédiatement répliqué, vendredi, affirmant que "menacer" le pacte UE-Turquie sur les migrants "n'avance à rien".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé, vendredi 25 novembre, d'ouvrir ses frontières pour laisser passer les migrants vers l'Europe, au lendemain d'un vote du Parlement européen demandant le gel des négociations d'adhésion de la Turquie.
L'Allemagne a immédiatement répliqué, affirmant que "menacer" le pacte UE-Turquie sur les migrants "n'avance à rien".
Un accord sur les migrants controversé
Cette escalade survient après des semaines d'échanges acerbes entre Ankara et Bruxelles, qui accuse les autorités turques de matraquer l'opposition dans la foulée de la tentative de coup d'Etat en juillet. Cette tempête diplomatique fait tanguer un pacte controversé, conclu en mars, entre le gouvernement turc et l'UE qui a permis d'assécher le flux de passages clandestins rejoignant l'Europe par les îles grecques en mer Egée.
"Lorsque 50 000 migrants se sont amassés au poste-frontière de Kapikule (à la frontière turco-bulgare), vous avez crié à l'aide. Vous avez commencé à vous demander : 'Que ferons-nous si la Turquie ouvre ses frontières ?'", a déclaré le président Erdogan vendredi.
Ecoutez-moi bien. Si vous allez plus loin, ces frontières s'ouvriront, mettez-vous ça dans la tête.
Cet avertissement abrupt survient à quelques mois de scrutins majeurs en Europe, dont une élection présidentielle en France et des élections fédérales en Allemagne, deux piliers européens confrontés à la montée des populismes et où la question migratoire risque d'être centrale. Le pacte sur les migrants a permis de réduire à quelques dizaines le nombre de personnes gagnant quotidiennement les îles grecques en mer Egée, contre plusieurs milliers au pic de l'exode vers l'Europe, au cours de l'été 2015.
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