Suisse : les migrants prélevés à leur arrivée
Le Parlement danois vient de voter le prélèvement des objets de valeur des migrants à leur arrivée. Reportage en Suisse, qui pratique la même politique.
La Suisse fait payer les migrants qui le peuvent à l’entrée du pays. C'est la loi. Dès leur arrivée, les gardes-frontières les enregistrent et tout de suite après saisissent leurs biens au-delà de 1 000 francs suisses, soit 900 euros.
La Suisse justifie cette ponction par les frais engagés pour payer l'accueil des migrants. Si un réfugié repart de son plein gré avant un délai de sept mois, il pourra récupérer son argent.
13 500 euros dépensés par réfugiés
Ce système est vivement critiqué par les associations de défense des droits des réfugiés. "Pour moi, c'est du vol. C'est comme si quelqu'un se cachait derrière un arbre pour voler la bourse du voyageur", dénonce Stefan Frey, porte-parole d'une organisation d'aide aux réfugiés. Une mesure qui fait débat avec l'afflux de réfugiés : plus de 40 000 en 2005.
Les migrants qui vont ensuite rester sur le sol suisse doivent ensuite verser 10% de leur salaire pendant 10 ans. Une façon pour l'État de se rembourser toutes les dépenses effectuées, estimées à 13 500 euros par migrants.
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