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SOS Méditerranée : Ocean Viking a sauvé jeudi "120 personnes" au large des côtes libyennes dont un bébé

Le navire ambulance de l'association a porté secours à ces personnes à plus de 60 km des côtes libyennes. Parmi elles, "il y a quatre petits enfants, le plus jeune a un mois", précise le président de l'association François Thomas.

Article rédigé par franceinfo
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Le bateau de l'ONG SOS Méditerranée l'"Ocean Viking", le 29 décembre 2020, à Marseille. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Ocean Viking, le navire ambulance de l'association SOS Méditerranée, a porté secours jeudi 21 janvier à "120 personnes à plus de 60 km des côtes libyennes", a indiqué sur franceinfo François Thomas, le président de SOS Méditerranée, alors que 28 collectivités territoriales françaises ont lancé un appel pour "affirmer collectivement l’inconditionnalité du sauvetage en mer" et pour "soutenir" l'association.

>> TRIBUNE. "Nous, élus, avons décidé de soutenir SOS Méditerranée" : l’appel de 28 collectivités pour "l’inconditionnalité du sauvetage en mer"

Parmi les personnes sauvées ce jeudi matin en Méditerranée, "il y a quatre petits enfants, le plus jeune a un mois", précise François Thomas. Le président de SOS Méditerranée souligne qu'il y a eu encore "mardi dernier, 43 personnes qui ont perdu la vie au large des côtes libyennes. Le drame continue."

"Vous imaginez sur une embarcation fragile pneumatique en pleine mer Méditerranée, en plein hiver, les conditions de ces personnes qui sont maintenant à bord en sécurité, mais qui sont fatiguées, épuisées, qui sont choquées."

François Thomas, président de SOS Méditerranée

à franceinfo

Pour François Thomas, il est donc "indispensable" que la mission de SOS Méditerranée continue. "Il est indispensable que nous soyons soutenus dans notre mission." Il rappelle qu'"entre la Libye et le sud de l'Italie, c'est la route migratoire la plus meurtrière du monde. Il y a 400 kilomètres entre le sud de l'Italie et la Libye". Et selon les témoignages recueillis par l'association, "c'est plutôt fuir la Libye, mourir en Méditerranée, que continuer à survivre dans cet enfer libyen, ces tortures, ces viols et atteintes aux droits humains."

Le soutien apporté par les collectivités territoriales est donc "essentiel pour le financement de l'association", martèle François Thomas, "mais également pour le plaidoyer, pour affirmer collectivement ce principe absolu, inconditionnel, moral et légal de l'assistance à personne en détresse du sauvetage en mer", d'autant que "les États européens font complètement défaut dans le rôle de trouver une solution à ce drame en Méditerranée centrale."

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