Migrants : l'ONG Sea-Eye envoie un nouveau navire de sauvetage en Méditerranée
Le "Sea-Eye 4" doit arriver fin avril en Espagne, avant de partir rapidement en mission dans les eaux de la Méditerranée.
L'ONG allemande Sea-Eye a annoncé que son nouveau navire de sauvetage de migrants, le Sea-Eye 4, avait quitté le chantier naval de Rostock pour se diriger vers l'Espagne d'où il partira reprendre ses activités en Méditerranée. "Les gens meurent en Méditerranée depuis de nombreuses années", a déclaré dans un communiqué (en allemand), samedi 17 avril, le président de l'ONG, Gorden Isler, pour qui le départ de ce navire constitue "un signal important envoyé par une large alliance de la société civile aux Etats membres de l'UE". L'arrivée du navire, qui battra pavillon allemand, est prévue pour la fin avril en Espagne, d'où il partira "dès que possible" pour sa première mission de sauvetage.
Constitué d'un petit hôpital, ce navire de 53 m de long pour 11,5 m de large aura également la possibilité de traiter des personnes atteintes du Covid-19. Il effectuera ses missions avec un maximum de 26 membres d'équipage. Ce navire datant de 1972 a été reconstruit pendant six mois par environ 250 volontaires regroupés dans l'initiative "United4Rescue", qui comprend 744 partenaires dont MSF, la Confédération allemande des syndicats (DGB) ou encore la gauche radicale allemande Die Linke. Il a en grande partie été financé par l'église protestante allemande.
Au moins 292 migrants sont morts depuis le 1er janvier 2021 en Méditerranée, et 1 200 en 2020, selon l'ONU. "Laisser des personnes se noyer en Méditerranée pour réduire le nombre de demandes d'asile en Europe et dissuader les autres de fuir est inhumain", a souligné Gorden Isler. Les corps de 41 migrants, dont au moins un enfant, qui tentaient de rallier l'Europe depuis les côtes tunisiennes ont ainsi été repêchés jeudi et vendredi en Méditerranée après le naufrage de leur embarcation de fortune au large de Sidi Mansour, dans le sud-est de la Tunisie. Seules trois personnes ont pu être secourues par les gardes-côtes tunisiens.
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