Rohingyas : immersion dans l’hôpital du camp de Kutupalong
Tous les jours, cinq médecins soignent les réfugiés rohingyas du camp de Kutupalong, au Bangladesh, où les conditions sanitaires sont alarmantes.
"Les conditions de vie dans ce camp entraînent la mort de beaucoup d’enfants et de nourrissons." Margo Aidan Gromol est médecin-pédiatre dans l’hôpital du camp de Kutupalong, au sud-est du Bangladesh. Près de 800 000 Rohingyas y ont trouvé refuge après avoir fui les persécutions en Birmanie. L’hôpital a été financé par la Love Army, le mouvement initié par des artistes et youtubeurs pour venir en aide aux réfugiés rohingyas. Cinq médecins y soignent quotidiennement les réfugiés.
Les enfants, premières victimes
Les conditions sanitaires dans le camp sont déplorables, provoquant chez les adultes et les enfants "beaucoup d’infections intestinales, des vers intestinaux et des gastro-entérites" explique Margo Aidan Gromol. Les enfants sont les premières victimes de ces conditions de vie. Selon l’ONU, environ 7,5% d’entre eux souffrent de malnutrition sévère aiguë. "Ce n’est pas possible de distribuer du lait artificiel dans le camp et presque toutes les semaines je rencontre plusieurs bébés qui ont entre 0 et 6 mois qui sont orphelins. Ils sont déjà tellement vulnérables avec tout ce qui leur arrive, la pauvre nutrition et les infections diarrhéiques répétées." déplore la médecin-pédiatre.
Une épidémie de choléra pourrait même encore aggraver la situation. Alors le Dr. Aidan Gromol et les autres médecins du camp font preuve de vigilance : "C’est pour le choléra qu’on se prépare et on ne doit pas le rater quand il va arriver. On voit des diarrhées dans tous les groupes d’âges tous les jours, donc on pose toutes nos questions pour savoir si c’est quelque chose de plus ou moins menaçant ou potentiellement infectieux, ou même le choléra."
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