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Réfugiés : comment des Syriens et des Irakiens préparent à Athènes leur "relocalisation" en France

Depuis 2015, un plan dit de "relocalisation" permet de répartir dans l'Union européenne les réfugiés ayant notamment transité par la Grèce. Une soixantaine d'Irakiens et de Syriens préparent ainsi à Athènes leur transfert imminent. 

Article rédigé par Julie Pietri, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre français et le directeur de Office français de l'immigration et de l'intégration, à sa droite, ont rendu rendu visite à Athènes vendredi 3 mars à des réfugiés se préparant à rejoindre la France. (MAXPPP)

En 2015, la France s'est engagée à accueillir 30 000 réfugiés en deux ans, lors du lancement du plan européen de relocalisation. Où en est-on alors que se tient lundi 6 mars, à Versailles, une rencontre avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ? Des migrants préparent à Athènes leur arrivée en France courant mars, mais leur transfert ne permettra pas à Paris d'atteindre son objectif initial. 

Une préparation pour arriver dans un pays inconnu

Dans la capitale grecque, une soixantaine de Syriens et d'Irakiens préparent leur prochaine venue en France. Répartis dans plusieurs salles, un peu comme à l'école, ils suivent un apprentissage. Attablés avec des enfants, des couples, regardent des dessins de poulet, d’œufs, de pain et travaillent le vocabulaire. "Bonjour, ça va ? Je t’aime", ce sont les seuls mots que Saoussane parvient pour l'instant à prononcer. Son mari est mort à Homs, en Syrie. Elle est arrivée il y a plus d’un an en Grèce, par la mer, avec ses trois enfants. Après plusieurs mois passés sous la tente et de nombreux entretiens avec les autorités, Saoussane a finalement été sélectionnée par la France. Elle loge désormais dans un appartement à Athènes. Timidement, elle explique qu’elle a choisi la France, parce que sa sœur est déjà à Annecy avec son mari et ses enfants.

Un prochain statut de demandeur d'asile 

Un écran de l’Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) présente aux réfugiés une carte de l’Europe et affiche les valeurs de la République française : Liberté, égalité, fraternité. Le directeur général de l’Ofii, Didier Leschi, présent à Athènes vendredi 3 mars, observe la leçon du jour. "Ces personnes vont rejoindre des Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada). Elles auront dans les deux mois le statut de réfugiés." 

La France accueillera jusqu’à la fin de l’année 400 personnes chaque mois, via le processus de relocalisation. Mais ces transferts ne lui permettront pas d'atteindre son objectif. Seulement 3 000 personnes ont été "relocalisées" en France. Le pays figure pourtant parmi les meilleurs élèves, sachant que plusieurs nations, comme la Hongrie, l’Autriche ou la Pologne, n'acceptent pas le dispositif.

Réfugiés : comment des Syriens et des Irakiens préparent leur "relocalisation" en France - un reportage à Athènes de Julie Pietri

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