Polémique sur la rétention de migrants : José Bové se rend en visite à la police des frontières de Menton
Lundi après-midi, le député écologiste sera près de la frontière italienne pour se rendre compte des conditions de détention des migrants arrêtés en France et rencontrer les militants de l'association Roya citoyenne.
Le député européen José Bové (EELV) va se rendre, lundi 24 juillet, dans l'après-midi, dans les locaux de la police de l'air et des frontières (PAF) à Menton et à la gare de Menton-Garavan, près de la frontière italienne, a appris franceinfo. Le député européen veut se rendre compte par lui-même des conditions de détention des migrants arrêtés en France.
Le député écologiste va aussi rencontrer des militants de l'association Roya citoyenne, dont l'agriculteur Cédric Herrou de la vallée de la Roya. Plusieurs membres de cette association sont jugés en appel et encourent des peines de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants.
José Bové a lancé un appel à Emmanuel Macron
José Bové va aussi se rendre à la gare de Menton-Garavan. Le collectif Roya solidaire avait publié une vidéo le 6 juin montrant des policiers arrêter des migrants mineurs dans un TER en provenance d'Italie. On voyait dans cette vidéo que les mineurs étaient emmenés au premier étage la gare de Menton-Garavan avant d'être renvoyés vers l'Italie dans un autre TER. Les associations d'aide aux migrants dénoncent l'utilisation de cette gare comme lieu d'enfermement.
Samedi dernier, lors d'un rassemblement de soutien aux militants de l'association Roya citoyenne à Tende (Alpes-Maritimes), le député européen, José Bové, avait appelé le président de la République Emmanuel Macron à accepter "d'ouvrir ses frontières" et d'accueillir "un nombre de réfugiés qui corresponde à notre pays". José Bové s'est rendu samedi, à cette occasion, chez le militant Cédric Herrou. Selon l'agriculteur de la Roya, "250 personnes", tous des migrants, se trouvaient chez lui ce week-end.
Christian Estrosi dénonce des provocations
Christian Estrosi a écrit au procureur de Nice pour dénoncer "les provocations inadmissibles" du militant Cédric Herrou qui a conduit "200 migrants à Nice", lundi après-midi, précise le maire de Nice dans un communiqué.
"Une fois de plus, écrit Christian Estrosi, Cédric Herrou a aidé 200 migrants à franchir la frontière, comme il le fait désormais toutes les semaines". Le maire de Nice évoque des "opérations coup de force" alors qu'aider les migrants a passé les frontières constitue "un délit".
Le maire a écrit au procureur pour qu'il "se saisisse de la situation de cet individu qui nuit au travail des forces de l'ordre et cherche à dévoyer le droit d'asile [...] qui ne doit en aucun cas être détourné".
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