Une centaine de migrants, principalement mineurs, évacués d'un campement du 12e arrondissement de Paris

Un arrêté préfectoral pris mardi considère que leurs tentes entravent la circulation et posent des problèmes de sécurité. Des associations dénoncent une expulsion "sèche" et un "nettoyage social" de la ville en vue des Jeux olympiques et paralympiques.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un camp de migrants évacué sur les berges de Seine, à Paris, le 6 mars 2024. (LUC AUFFRET / ANADOLU / AFP)

Une centaine de migrants, principalement des mineurs non accompagnés, ont été évacués mercredi 20 mars au matin d'un campement sous un tunnel dans le 12e arrondissement, à Paris, en vertu d'un arrêté préfectoral évoquant notamment un risque important en matière de sécurité.

"Une expulsion sèche sans mise à l'abri est en cours", a déclaré le collectif Le Revers de la médaille, qui regroupe quelque 80 associations et ONG françaises, ainsi que des organisations canadiennes de défense des droits sociaux. "Ils ont 15, 16 ans... Il y a une centaine de mineurs non accompagnés", a-t-elle précisé.

Aucune solution d’hébergement d’urgence n’a été proposée à ces jeunes isolés, dénonce l’association Utopia 56 dans une publication sur X.

"Un risque d'incendie accidentel" 

L'arrêté préfectoral pris mardi considère que depuis l'implantation de ces migrants en octobre sous le tunnel de Villiot, leur présence s'est intensifiée avec 74 tentes. Ces dernières "entravent non seulement la circulation des piétons et autres véhicules non motorisés, mais présentent un risque important en matière de sécurité des personnes dans la mesure où, en cas de crue de la Seine, les occupants pourraient se retrouver piégés par les eaux et se noyer", justifie l'arrêté. Il existe par ailleurs "un risque d'incendie accidentel", poursuit-il.

Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un "nettoyage social" de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue, en vue des Jeux olympiques (26 juillet-11 août). Les autorités font valoir de leur côté que 120 000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l'urgence en Ile-de-France.

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