Grèce : sur l'île de Lesbos, des militants d'extrême droite empêchent les embarcations de migrants d'accoster
La Turquie a ouvert ses frontières vers l'Europe aux migrants. Des milliers de réfugiés arrivent en Grèce. Les habitants de l'île de Lesbos se rebellent. Des militants du mouvement d'extrême droite Aube dorée empêchent les migrants d'accoster.
Partis de Turquie à l'aube dimanche 1er mars, une soixantaine de migrants, hommes, femmes et enfants, sont en passe d'accoster sur l'île de Lesbos, en Grèce. Au port, alors qu'ils se croient sauvés, des militants du parti d'extrême droite Aube dorée les empêchent de débarquer. "Fichez le camp d'ici ! Repartez d'où vous venez !", leur lancent-ils, avant de chasser les journalistes. Les migrants resteront deux heures sous les insultes avant que les garde-côtes ne se décident à les faire monter dans leur navire de patrouille pour les conduire en lieu sûr.
Les camps de la colère
Lesbos est depuis 2013 un lieu où sont retenus les migrants en attendant que l'UE décide quels sont ceux qu'elle acceptera sur son territoire. Prévu pour 3 000 personnes à sa création, le camp de Moria en accueille 20 000 environ. Les habitants sont en colère et réclament sa fermeture. Ils ne veulent pas non plus de la création d'un centre de rétention fermé de 7 000 places sur 26 hectares loin des villes et des villages. Même les Grecs les plus modérés désormais ne veulent plus des migrants. "D'abord il y a eu les Syriens, maintenant il y a des gens du monde entier qui arrivent chez nous, et à nous de nous débrouiller", déplore Giorgios Mavragelis, un pêcheur.
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