Migrants : la Grèce en première ligne de la crise
La décision de la Turquie d'ouvrir ses frontières vers l'Union européenne laisse présager une nouvelle crise migratoire. La Grèce redoute un afflux de réfugiés alors que ses centres d'accueil sont déjà saturés.
Enlisée dans le conflit qui agite la province syrienne d'Idleb, la Turquie a décidé d'ouvrir à nouveau ses frontières vers l'Europe. Des milliers de personnes fuient les combats qui opposent les derniers bastions rebelles au régime de Bachar Al-Assad, soutenu par la Russie. La Grèce, en première ligne car aux portes de la Turquie, craint un nouvel afflux de réfugiés.
Regain de tension
L'ambiance est particulièrement tendue sur l’île de Lesbos où des manifestations d'extrême droite ont été organisées dimanche 1er mars. Ils ont empêché des demandeurs d'asile de débarquer. Membres du parti Aube dorée, ils bloquent toujours l'accès à l'île lundi 2 mars. La veille, un centre d'accueil provisoire a été détruit par un incendie. Des véhicules appartenant à des associations humanitaires ont aussi été endommagés. Stratégie ou non des autorités grecques, ces milices jouissent d'une totale impunité, note Dominique Derda, l'envoyé spécial de France Télévisions. Au total, 20 000 demandeurs d'asile sont accueillis sur l'île de Lesbos.
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