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Migrants : l'Etat veut créer 3 000 places d'hébergement supplémentaires

Ces créations de places se feraient dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO), des structures inventées l'an dernier pour les migrants de Calais et de Grande-Synthe, selon une instruction donnée aux préfets dévoilée jeudi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des migrants dans le camp de réfugiés de Calais (Pas-de-Calais), le 24 juin 2016. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

L'Etat compte créer 3 000 places d'hébergement supplémentaires pour les migrants, dans des structures de transit vers la demande d'asile, "au plus tard fin septembre", selon une instruction donnée aux préfets que l'AFP a pu consulter jeudi 30 juin.

Ces créations de places se feraient dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO), des structures inventées l'an dernier pour les migrants de Calais (Pas-de-Calais) et de Grande-Synthe (Nord), afin de leur proposer un cadre leur permettant de réfléchir à une demande d'asile. Mais ils ont aussi servi à héberger des migrants évacués de Paris ces derniers mois.

"L'objectif est de créer un volume complémentaire d'environ 3 000 places pour atteindre un parc total de 5 000 places de CAO réparties sur tout le territoire", et ce "dans les délais les plus rapides, et au plus tard fin septembre", souligne cette instruction du 29 juin signée par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et sa collègue du Logement, Emmanuelle Cosse. "Il semble indispensable que chaque préfet de région s'engage à créer 400 places", ajoute le document.

5 000 places supplémentaires pour les demandeurs d'asile

Le texte évoque par ailleurs "la création de 5 000 places" supplémentaires au titre de l'accueil temporaire-service de l'asile (ATSA), dont les modalités "seront précisées ultérieurement""L'ensemble de ces places permettront d'assurer l'accueil des personnes regroupées sur la plaque parisienne tout en continuant d'assurer le desserrement des campements de Calais et de Dunkerque", ajoute le texte, qui rappelle que "plus de 4 000 migrants ont été mis à l'abri en CAO depuis Calais et Dunkerque" au total.

Face à "l'embolie majeure" que connaissent ces sites, le but est de "substituer aux structures créées dans l'urgence un dispositif davantage structuré", notent les deux ministres. Et "un système d'orientation nationale doit également être mis en place", ajoute le texte, eu égard notamment "à la pression migratoire que connaît l'Ile-de-France".

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