Cartable rose sur le dos, Maya va chercher ses voisines. Le moment est complice pour ces jeunes enfants de migrants arrivés il y a quelques mois à Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme). Ce matin-là, cours d'arts plastiques pour Medina qui est Afghane. Elle est scolarisée en classe de CM1-CM2 et suit le programme classique, comme tous ses camarades du village. L'enseignante Corinne Boyer a vu beaucoup d'enfants comme elle dans sa classe. Elle les accompagne dans leur apprentissage de la langue et de la culture française. Les habitants du village de Saint-Beauzire ont à coeur d'accueillir le mieux possible les migrants.Intégration réussieIci, 100 habitants sur 500 sont des demandeurs d'asile, installés à quelques kilomètres de là dans un camp de vacances. Six familles vivent dans des gites et 72 hommes seuls habitent un peu plus loin. Pour les adultes, aussi, une leçon de français par jour est organisée. Ils viennent d'Afghanistan, d'Érythrée, du Soudan. Certains sont là depuis quelques jours, d'autres plusieurs mois. Régulièrement, 200 bénévoles leur rendent visite, près de la moitié du village. L'intégration se passe bien grâce à l'implication de tous. L'État finance le centre et ses salariés à hauteur de 900 000 € par an.