Marine Le Pen refoulée du camp de migrants par le maire de Grande-Synthe

La visite de Marine Le Pen au camp de migrants de Grande-Synte (Nord) a tourné court. En déplacement à Calais, la présidente du FN a été refoulée, mardi 24 janvier, par les services de la mairie avant même d'avoir pu poser un pied dans le camp. Si le parti frontiste exprime son indignation, la mairie, elle, crie à la manipulation et dénonce une opération de communication. 

"Au dernier moment, ils nous ont refusé l'accès"

"Aujourd'hui, on nous empêche de rentrer dans ce camp de migrants de Grande-Synthe. C'est la démocratie à la française !", s'est indignée en fin de journée sur Twitter Marine Le Pen. 

"Aujourd'hui on nous empêche de rentrer dans ce camp de #migrants de #GrandeSynthe. C'est la démocratie à la française !" pic.twitter.com/CWkuJwPe26

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 24 janvier 2017

Interrogé par franceinfo, le directeur de campagne de la candidate du FN, David Rachline, tente de fournir une explication : "Il ne fallait pas trop de presse pour pouvoir entrer dans le camp, mais au dernier moment, ils nous ont refusé l'accès." 

"Comment peut-elle oser ?"

Mais la mairie de Grande-Synthe dément cette version. "On les a refoulés parce que c'était eux", affirme à franceinfo le maire EELV de la ville Damien Carême. Selon ce dernier, le Front national, contrairement aux autres partis qui ont visité le camp, n'a prévenu personne de sa venue. "Mais, ajoute-t-il, même si Marine Le Pen avait déposé une demande, je lui aurais refusé l'accès, j'assume complètement". Damien Carême assure être en complète opposition avec les idées de la candidate, qui "passe sa vie à traiter les migrants de profiteurs". 

C'est de la com', elle veut faire le buzz.

Damien Carême, maire EELV de Grande-Synthe

à franceinfo

Le maire écologiste finit même par citer la célèbre phrase de Michel Audiard dans Les Tontons flingueurs : "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît, avant de conclure. Je suis très en colère. Comment peut-elle oser ?"