L’épidémie de Covid-19 n’a pas eu d’impact sur les migrations en Méditerranée. Parmi les pays de départ, on retrouve certains pays d’Afrique, qui souffrent d’une captation de ressources de quelques dirigeants. La Sicile, carrefour migratoire depuis des siècles, est souvent le lieu de transit de ces candidats à la migration. "Déjà dans l’antiquité, les Grecs arrivent de la Mer Égée pour s’installer notamment en Sicile, et comme un certain nombre de migrants aujourd’hui, ils fuient des problèmes économiques et politiques. C’est une terre à la fois d’arrivée et de départ, mais aussi d’installation pour certains d’entre eux", explique Sophie Bouffier, professeure d’histoire grecque et autrice de L’Atlas des migrations en Méditerranée, sur le plateau du 23h.L’aventure "sans retour" de la MéditerranéeDe son côté, Vincent Hugueux, journaliste et auteur de Tyrans d’Afrique, note "un écart abyssal, totalement anachronique, entre les aspirations des jeunesses africaines, ouvertes sur le monde, connectées, qui ont des désirs de liberté, et une classe politique qui s’arc-boute sur son trône". "Quand vous avez la perspective du désespoir, vous tentez l’aventure, y compris celle sans retour de la Méditerranée", explique-t-il.