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Les migrants "s'accrochent au français comme à une bouée"

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Article rédigé par France 3
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France 3

Journaliste, Marie-France Etchegoin, auteure de J'apprends le français, est l'invitée du Soir 3 ce mercredi 21 mars.

Dans son livre J'apprends le français, Marie-France Etchegoin raconte son expérience de cours de français que la journaliste donne à des réfugiés d'Afghanistan, du Soudan ou d'Érythrée.

"Ils n'ont pas toujours choisi la France. Ils sont arrivés au terme de périples hallucinants. Certains ont marché depuis l'Afghanistan. D'autres ont été torturés en Libye. Ils sont arrivés en France après être passés par l'Italie ou les pays des Balkans", explique-t-elle.

"Extraordinaire soif d'apprendre"

"J'ai essayé de raconter leur extraordinaire soif d'apprendre et leur courage. Ces réfugiés s'accrochent à cette langue comme à une bouée. Ils se reconstruisent dans cette langue. Ils ont enduré des épreuves terribles. Avant d'habiter un pays, ils veulent habiter en France. Même si certains ne l'ont pas choisi au départ, ils la découvrent et ils veulent rester dans ce pays. Quelque part, ils habitent le français avant d'habiter le pays", développe l'ancienne rédactrice en chef au Nouvel Observateur.

"Ils me demandent la féminisation des noms de métier. Ils s'étonnent qu'on ne dise pas professeuse alors qu'on dit coiffeuse", raconte Marie-France Etchegoin.

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