Les migrants continuent d'affluer sur l'île de Lesbos
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Pour cette traversée, un jeune afghan a payé 2 000 dollars.
Pour Ali Sinan, les nerfs lâchent. Le jeune afghan de 16 ans s'est vu mourir. Il ne sait pas nager : "C'était terrifiant et très dangereux", raconte-t-il. À mi-chemin, entre la Turquie et l'île de Lesbos (Grèce) le moteur s'est arrêté. L'eau a commencé à envahir l'embarcation surchargée. Les naufrages surviennent souvent de cette façon.
Ali Sinan a payé 2 000 dollars pour cette traversée. Avec un seul bateau, les passeurs ont empoché 100 000 euros. Ce jour-là, un canot accoste toutes les dix minutes.
Les premiers soins
Sur la plage, des bénévoles de la Croix Rouge et des habitants sont là pour les accueillir. Ils distribuent des vêtements chauds ou des premiers soins. Malgré la nuit, les migrants prennent quand même le bateau. Dans un dispensaire de fortune, des médecins sont présents jour et nuit. Sur les routes de l'île de Lesbos l'exode parait sans fin. Seule la Turquie peut y mettre un terme. Pour cela, elle doit sévir contre les passeurs qui se font trois millions d'euros de bénéfice par jour. De quoi s'acheter quelques complicités.
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