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Le Haut-Commissaire pour les réfugiés appelle les Européens à cesser les "refoulements illégaux" de migrants

Filippo Grandi appelle l'Union européenne à prendre ses responsabilités pour "gérer" le flux migratoire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un bateau, avec à son bord une centaine de migrants, est secouru en mer Méditerrannée, le 20 mars 2021. (JEREMIE LUSSEAU / AFP)

Le Haut-Commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a appelé, jeudi 27 mai, les Européens à mettre un terme aux "refoulements illégaux" de migrants qui "se produisent tout au long des frontières extérieures" de l'Union européenne, et à "éviter les discours toxiques" sur la migration. Filippo Grandi a déploré "certaines actions (qui) sapent la réputation de l'Europe" et "mettent des vies en danger". "Le droit d'asile est un droit fondamental", a-t-il insisté, avant de demander "la fin" du "spectacle insupportable" que représentent les bateaux de migrants débarquant sur les côtes de l'Union européenne.

"L'Europe peut le gérer"

Lors d'une vidéoconférence avec des eurodéputés et des représentants d'Etats membres, Filippo Grandi les a aussi exhortés à adopter la réforme de la politique migratoire et de l'asile proposée par la Commission européenne en septembre, qui suscite de fortes dissensions entre les Vingt-Sept. Ce "nouveau pacte sur la migration et l'asile" prévoit des mécanismes complexes de solidarité entre Etats membres en cas d'afflux de migrants et de sauvetages en mer, des procédures accélérées d'examen des demandes d'asile et met l'accent sur les retours des personnes en situation irrégulière. "C'est la meilleure chance d'aller de l'avant", a estimé le chef du HCR. "Ce n'est pas parfait mais le mieux est l'ennemi du bien", a-t-il fait valoir. 

"La Colombie accueille 1,7 million de réfugiés et migrants vénézuéliens, le Soudan, l'Ouganda, la République démocratique du Congo ont accueilli un afflux des pays voisins au pic de la pandémie. Au Liban une personne sur quatre est un réfugié", a rappelé le responsable. "Il y a un flux de personnes à gérer (...) je pense que l'Europe peut le gérer", a-t-il poursuivi, soulignant que 90% des réfugiés et déplacés se trouvaient dans des pays pauvres ou à revenu intermédiaire.

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