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L'Ethiopie annonce une enquête conjointe avec l'Arabie saoudite après des accusations d'exécutions de migrants

Un rapport de l'ONG Human Rights Watch fait état du meurtre de "centaines" de migrants éthiopiens par des gardes-frontières saoudiens.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed (à gauche), et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, le 16 septembre 2018. (BANDAR ALGALOUD / SAUDI KINGDOM / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le gouvernement éthiopien a annoncé, mardi 22 août, qu'il allait mener une enquête conjointe avec l'Arabie saoudite. Cette décision fait suite à la publication d'un rapport de Human Rights Watch, accusant des gardes-frontières saoudiens d'avoir tué des "centaines" de migrants éthiopiens entre mars 2022 et juin 2023.

Selon l'ONG, les victimes tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du Golfe via la frontière avec le Yémen, entre mars 2022 et juin 2023. Human Rights Watch s'appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de pénétrer en Arabie saoudite depuis le Yémen, des images satellites, des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux "ou recueillies auprès d'autres sources"

Les autorités saoudiennes contestent ces accusations. Le ministère des Affaires étrangères éthiopien ajoute pour sa part que "les deux pays, malgré cette malheureuse tragédie, entretiennent d'excellentes relations de longue date".

Les Etats-Unis avaient demandé lundi à Ryad d'enquêter sur le sujet. Ce rapport est "très inquiétant" et porte des accusations "très graves", avait par ailleurs déclaré un porte-parole de l'ONU, relevant toutefois qu'il est difficile de "confirmer" ces allégations.

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