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Immigration légale au Royaume-Uni : "C'est la vraie et bonne solution", affirme Gérald Darmanin

Le ministre de l'Intérieur regrette que le traité n'ait pas été inscrit dans le Brexit.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Nord
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Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, le 29 janvier 2022. (VALERIE VREL / MAXPPP)

"C'est la vraie et bonne solution", affirme le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin jeudi 3 février sur France Bleu Nord, alors que le président de la République a réaffirmé devant les ministres européens de l'Intérieur à Tourcoing mercredi soir sa volonté de rebâtir des relations bilatérales entre l'Union européenne et le Royaume-Uni pour définir une voie d'immigration légale outre-Manche. Tous ces ministres doivent plancher sur ce sujet notamment jeudi et vendredi à Lille.

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"Tant qu'il n'y aura pas d'accord entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne sur les voies d'accès légales en Grande-Bretagne (…), il y aura toujours en Belgique, au Pays-Bas et surtout en France des migrants qui seront là et essaieront de passer de l'autre côté de manière absolument affreuse", assure le ministre. Dans une interview au quotidien régional français La Voix du Nord, Emmanuel Macron reproche aux "Britanniques d'avoir un système des années 1980 qui gère l'immigration économique par l'hypocrisie : il n'y a pas de voie légale d'immigration et ils acceptent une immigration clandestine sous-payée".

Ne pas négocier pendant le Brexit était "peut-être une erreur"

Pour Gérald Darmanin, seules les voies d'accès légales pourront stopper "ce que nous connaissons malheureusement depuis 25 ans sur les côtes calaisiennes, où des centaines de migrants attendent de pouvoir traverser la Manche, à leurs risques et périls." Alors que la France sollicite le Royaume-Uni depuis un an, notamment concernant les rapprochements familiaux, Gérald Darmanin "regrette que Boris Johnson soit empêtré dans des histoires de politique intérieure et ne prenne pas le temps de discuter de ces voies d'accès légales" et rappelle que le Royaume-Uni "n'a pas quitté la démocratie et n'a pas quitté le droit d'asile".

"Ce traité européen entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne n'avait pas été négocié au moment du Brexit, peut-être est-ce une erreur et nous devons la réparer", concède-t-il avant d'ajouter que "c'était très compliqué, le Brexit, je ne jette de pierre à personne".

Le ministre de l'Intérieur tient à rappeler qu'il "y a 15 fois moins de migrants qu'il y a 5 ans" et que "nous relogeons 12 000 personnes chaque année - l'année dernière c'était même 14 000 personnes - et au moment où nous parlons il y a encore 300 places de libres dans les hôtels à Calais. Chacun prend sa part. Tourcoing, l'année dernière, a pris une centaine de migrants pour les accueillir et les accompagner".

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