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Grèce : des heurts éclatent entre des migrants et la police à Lesbos, après l'incendie de leur campement

Le camp de Moria, le plus important d'Europe, a brûlé lors de cinq incendies successifs mardi soir et mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des migrants manifestent à Lesbos, en Grèce, le 12 septembre 2020. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

Forte tension sur l'île de Lesbos. Samedi 12 septembre, la police grecque a usé de gaz lacrymogènes face à une manifestation violente de migrants, à la rue depuis l'incendie du camp de Moria. Cet incendie, apparemment volontaire, a laissé plus de 11 000 personnes, dont des milliers d'enfants, sans abri depuis le début de la semaine, dormant dans les rues ou sur les routes, dans des conditions particulièrement difficiles.

Alors que les autorités locales tentent depuis vendredi de mettre en place des solutions d'urgence, avec des milliers de tentes dans un grand champ clôturé, les migrants, eux, disent leur ras-le-bol de ce camp sordide où ils attendent depuis des mois, certains des années, d'être transférés.

"Nous voulons quitter Moria"

Samedi, avec la tension à son comble, des centaines d'entre eux, dont de nombreux hommes jeunes, ont manifesté non loin du nouveau camp temporaire, avec des pancartes clamant "Liberté !" ou "Nous voulons quitter Moria". Des affrontements ont éclaté quand les manifestants ont jeté des pierres, les policiers leur répondant par du gaz lacrymogène. Plusieurs personnes ayant du mal à respirer ont été emmenées en ambulance.

Depuis plusieurs jours, "des milliers de gens dorment à la dure sur les collines autour de Moria et dans les rues, et la tension entre les habitants de l'île, les demandeurs d'asile et la police augmente", a souligné samedi l'ONG Human Rights Watch.

Les migrants se sont ces derniers jours répandus dans les rues, les routes ou les champs, utilisant ce qu'ils trouvaient pour s'abriter du soleil brûlant, branches d'arbres pour y accrocher une bâche, roseaux ou grandes herbes pour se ménager un abri, certains trouvant refuge sous les arbres du cimetière.

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