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Grande-Synthe : un campement de près de 1 000 migrants évacués, les associations dénoncent une opération "inutile"

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Grande-Synthe : un campement de près de 1 000 migrants évacués, les associations dénoncent une opération "inutile"
Grande-Synthe : un campement de près de 1 000 migrants évacués, les associations dénoncent une opération "inutile" Grande-Synthe : un campement de près de 1 000 migrants évacués, les associations dénoncent une opération "inutile" (France 3)
Article rédigé par France 3 - M. Bougault, C. Verove, E. Sizarols, M. Lictevout, S. Gurak, France 3 Nord Pas-de-Calais P-M. de la Foata
France Télévisions

L'évacuation du camp de Grande-Synthe a eu lieu mardi 16 novembre. Le préfet du Nord annonce de prochaines évacuations, mais elles ne règlent pas le problème de fond de ces personnes, qui cherchent à tout prix à gagner l'Angleterre.

Départ forcé dans la matinée du mardi 16 novembre, pour près d'un millier de migrants qui ont vu débarquer les forces de l'ordre dans leur camp de fortune, à Grande-Synthe (Nord). Certains ont fui dès l'aube, car la rumeur d'une évacuation enflait depuis plusieurs heures. Ils ont rejoint la forêt. 600 autres personnes sont montées dans des bus, pour rejoindre des centres d'hébergements d'urgence.

Des opérations inutiles selon les associations

Dans ce camp de Grande-Synthe vivaient, jusqu'à ce matin, un millier de personnes, qui rêvent encore de gagner l'Angleterre. Un groupe a tenté de traverser la Manche dans la journée, mais échoué. Il découvre avec stupeur que le camp a été démantelé. "Mon cœur est détruit. Notre tente, c'est notre maison, pour moi et ma famille", confie une femme. Suite à l'évacuation, il ne reste que des affaires éparpillées, quand elles ne sont pas broyées par des machines. Le démantèlement, présenté comme une opération de mise à l'abri, est inutile selon les associations. "Ce n'est pas une solution parce que les personnes qui sont ici, elles vont revenir. C'est une violence gratuite et inutile", estime Marie Chapelle, coordinatrice Utopia 56. Près du camp dans la soirée, des migrants sont déjà revenus et se préparent à dormir sur place.

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