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Esclavage en Libye: le Rwanda prêt à accueillir 30 000 migrants africains

Une récente vente d'esclaves noirs en Libye a suscité l'indignation dans le monde.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié
Temps de lecture : 2min
Des migrants ivoiriens rapatriés de Libye à l'aéroport d'Abidjian, en Côte d'Ivoire, le 20 novembre 2017. (ISSOUF SANOGO / AFP)

Le Rwanda est prêt à accueillir jusqu'à 30 000 migrants africains vivant dans des conditions inhumaines en Libye, a annoncé mercredi 22 novembre la chef de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo. "Le Rwanda discute actuellement pour voir comment il peut aider à accueillir des migrants prisonniers en Libye", a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères. "Le nombre et les moyens (de les accueillir) sont encore en discussion, mais le Rwanda estime à environ 30 000" le nombre de migrants pouvant être accueillis, a-t-elle ajouté.

A la suite de la diffusion le 14 novembre par la chaîne de télévision américaine CNN d'images montrant "un marché aux esclaves" où étaient vendus aux enchères des migrants noirs d'Afrique subsaharienne, le président de la commission de l'Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé à l'aide les pays du continent. Deux-cent cinquante migrants camerounais victimes de trafics humains en Libye sont rentrés au Cameroun dans la nuit de mardi à mercredi. Idem pour 155 Ivoiriens, qui ont regagné la Côte d'Ivoire lundi. 

"Nous ne pouvons pas rester silencieux"

"Le Rwanda, comme le reste du monde, a été horrifié par la tragédie actuellement en cours en Libye où des hommes, des femmes et des enfants africains qui étaient sur la route de l'exil, ont été arrêtés et transformés en esclaves", a déclaré Louise  Mushikiwabo. 

"Etant donné la philosophie politique du Rwanda et notre propre histoire, nous ne pouvons pas rester silencieux quand des êtres humains sont maltraités et vendus aux enchères comme du bétail", a-t-elle ajouté. Le Rwanda a été le théâtre en 1994 d'un génocide qui a fait quelque 800 000 morts, en majorité membre de la communauté tutsie.

La France a qualifié mercredi de "crimes contre l'Humanité" ces ventes de migrants africains comme esclaves en Libye et demandé une réunion "expresse" du Conseil de sécurité des Nations unies sur ce sujet.

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