Crise migratoire : Xavier Bertrand fustige "l'hypocrisie" britannique et "l'inaction du gouvernement"
"Depuis quatre ans, on fait la sourde oreille au sommet de l'Etat alors que François Hollande et Bernard Cazeneuve, eux, nous avaient entendus (...) lors du démantèlement de la jungle de Calais", a lancé mercredi le président des Hauts-de-France.
Xavier Bertrand monte au front. Le président des Hauts-de-France, candidat à l'élection présidentielle 2022, a fustigé mercredi 26 mai "l'hypocrisie des Britanniques" et "l'inaction du gouvernement français" face au trafic migratoire dans la Manche, avant d'évoquer la nécessité d'un déploiement dans la zone d'un dispositif de type Frontex, l'agence de l'Union européenne chargée du contrôle et de la gestion des frontières extérieures de l'espace Schengen.
"Depuis quatre ans, on fait la sourde oreille au sommet de l'Etat alors que François Hollande et Bernard Cazeneuve [ancien ministre de l'Intérieur], eux, nous avaient entendus (...) lors du démantèlement de la jungle de Calais", a lancé Xavier Bertrand, en campagne pour sa reconduction à la tête de la région, lors d'une rencontre avec des élus ruraux à Nordausques (Pas-de-Calais).
Il veut renégocier les accords du Touquet
Le candidat déclaré à la présidentielle a réaffirmé sa volonté "d'engager un bras de fer avec les Anglais, qui repose sur la renégociation des accords du Touquet", dont le but est d'entraver l'immigration irrégulière en Grande-Bretagne en renforçant les contrôles au départ de la France. Ces accords "sont la bonne affaire pour les Anglais. C'est nous qui faisons le boulot pour eux, il n'y a pas de juste retour", a-t-il déploré.
Xavier Bertrand, qui a aussi appelé de ses voeux une "brigade maritime franco-britannique pour casser le trafic en Manche", a fustigé l'attitude britannique. "Les Britanniques ont été très forts pour nous menacer d'envoyer la marine pour nos pêcheurs. Pourquoi ne font-ils pas le même effort pour empêcher les passeurs ? Il faudra aussi que les Britanniques arrêtent de jouer les hypocrites."
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