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Crise des migrants : les autorités italiennes rencontrent le maréchal Haftar, homme fort de l'Est de la Libye

Une rencontre est prévue mardi entre les autorités italiennes et le maréchal libyen Haftar. Au cœur de la discussion : les flux de migrants qui arrivent depuis la Libye sur les côtes italiennes. Un accord secret aurait été passé entre les deux parties. 

Article rédigé par franceinfo, Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le général libyen Khalifa  Haftar, le 14 août 2017 à Moscou, en Russie.  (SERGEI KARPUKHIN / REUTERS)

Les autorités italiennes, toujours en première ligne dans la crise migratoire, cherchent à impliquer toutes les parties en Libye. Le général Haftar est ainsi reçu à Rome, mardi 26 septembre. Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyenne reconnaît pas le gouvernement de Tripoli.

L’Italie joue une partie délicate en Libye, elle cherche à contrôler les flux d’arrivée de migrants sur ses côtes. Leur nombre a chuté de manière spectaculaire durant les mois de juillet et août 2017, pour ne reprendre que très modérément en septembre. Un peu plus de 4 000 personnes ont réussi la traversée depuis le début du mois, soit quatre fois moins comparé à la même période un an auparavant. 

Un "accord précaire" entre l'Italie et la Libye ?

Comment expliquer ce retournement de situation ? Le ministre de l’intérieur italien Marco Minniti dément tout contact direct ou indirect avec des milices libyennes. Pourtant, le nombre de migrants débarqués en Italie a bel et bien chuté depuis qu'il multiplie les échanges. Il s'est même rendu en Libye.

Mattia Toaldo, expert du Conseil européen des relations internationales, s'est également rendu récemment en Libye. Selon lui, "il n'y aura pas de preuves" de cet "accord précaire", "parce qu'on parle d'argent qui serait passé de services de renseignement italiens à des seigneurs de la guerre libyens." 

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices alors que deux autorités se disputent le pouvoir : d'un côté, le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. De l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.

"On a un accord précaire" Mattia Toaldo, expert du Conseil européen des relations internationales, à franceinfo.

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