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Migrants piégés entre la Pologne et la Biélorussie : "L'urgence, c'est d'accueillir ces réfugiés", plaide Yannick Jadot

"Notre devise ce n'est pas : racisme, antisémitisme et révisionnisme, c'est liberté, égalité, fraternité", rappelle le candidat EELV à la présidentielle.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Yannick Jadot, le 15 novembre 2021 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"L'urgence, c'est d'accueillir ces réfugiés qui sont en train de mourir dans des forêts dans des conditions abominables", a réagi lundi 15 novembre sur France Inter le député européen EELV et candidat à l'élection présidentielle Yannick Jadot alors que des milliers de migrants se retrouvent piégés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Les Occidentaux accusent le régime d'Alexandre Loukachenko d'avoir délibérément orchestré cette crise migratoire.

Yannick Jadot se déclare "effaré par le niveau de débat que nous avons dans notre pays aujourd'hui sur les migrants". Il est notamment opposé à la construction de murs aux frontières extérieures : "Vous vous rendez compte qu'il y a 4 000 personnes qui ne menacent personne, notre sécurité n’est pas mise en cause, on ne va pas être envahi et on les laisse mourir dans une forêt en dressant des murs".

L'Europe porte aujourd'hui "le même discours" que Trump

Il rappelle qu'il y a cinq ans, "tout le monde était effaré par le discours de Trump sur le mur entre les États-Unis et le Mexique. Aujourd'hui, c'est des dirigeants européens qui portent le même discours", déplore-t-il. Charles Michel, le président du Conseil de l'UE, a déclaré mercredi dernier qu'il était "juridiquement possible" que l'Union européenne finance de telles infrastructures. La Commission européenne a indiqué qu'elle n'était pas favorable à cette mesure.

"Franchement, Charles Michel qui était censé être un libéral qui aujourd'hui est totalement 'orbanisé'. Nous avons un débat politique qui est 'orbanisé'", poursuit le candidat à la présidentielle, faisant référence au Premier ministre hongrois Viktor Orban. "Est-ce qu'à un moment donné, on va sortir de cette folie?", s'interroge-t-il. "J'ai écouté le débat des Républicains" dimanche soir. "Il n'y en a même pas un qui ose dire que le 'grand remplacement', c'est une folie idéologique, que c'est une aberration face à un niveau d'affaissement politique effroyable". "Notre devise ce n'est quand même pas : racisme, antisémitisme et révisionnisme, c'est liberté, égalité, fraternité. Liberté, égalité, fraternité, ce n'est pas une langue morte", conclut-il.

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