Calais : les associations empêchées de nourrir les migrants
À Calais, le maire a pris un arrêté pour interdire aux associations de distribuer de la nourriture aux migrants. Mais certaines d’entre elles continuent malgré tout.
Les bénévoles le savent, ils n’ont plus le droit de distribuer du pain, du thé ou du café à des migrants frigorifiés. La police est même venue leur expliquer. Mais les associations ne cessent pas pour autant, elles font simplement leurs maraudes plus discrètement. "On maraude dans les bois, pour protéger les migrants et pour nous éviter les ennuis", explique Yolaine, bénévole au sein de l’association Salam. Pas question de ne plus apporter un peu de chaleur aux migrants qui ont dormi dehors, à deux pas de l’ancienne "Jungle". "On ne va pas les laisser mourir de faim", s’indigne Sarah, une autre bénévole.
Dissuader les retours
Ils seraient entre 200 et 300 migrants à être revenus à Calais après le démantèlement de la "Jungle". C’est pour dissuader ces retours que la mairie dit avoir pris cet arrêté controversé. "Si cet arrêté a été pris, c’est pour que le gouvernement réagisse et qu’il mette en œuvre ses engagements", explique Natacha Bouchart, la maire LR de Calais.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.