Migrants de l'"Aquarius" : les secouristes témoignent
Les 630 migrants refusés en Italie et à Malte sont arrivés hier, dimanche 17 juin, à Valence, en Espagne. Petit à petit, on découvre les détails de leur périple et les conditions difficiles auxquelles ils ont dû faire face pendant une semaine en Méditerranée. France 2 a rencontré deux bénévoles présents à bord de l'"Aquarius".
C'est un voyage dont on ne sort pas indemne : une semaine d'errance en pleine mer, à la recherche d'un port sûr pour déposer les migrants. Alors, dès ce lundi 18 juin au matin, Baptiste et Coralie ont voulu revoir l'Aquarius. Repartir au plus vite. Ce jeune capitaine de 24 ans originaire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a rejoint l'Aquarius en 2016. En tant que sauveteur, il y revient régulièrement. L'opération de samedi 9 juin fait partie des moments les plus intenses de cette odyssée. "Quand on a fait la première approche, on a tout de suite compris que ça allait être un sauvetage compliqué. Il faut s'imaginer que de nuit, à partir du moment où ils sortent du faisceau de la lampe, on ne les voit plus. On les entend quand ils crient, mais on ne les voit plus", raconte-t-il.
"Ce bateau est vraiment indispensable"
Coralie, elle, fait partie des soutiens logistiques à terre. Ce matin, elle a apporté un livre d'or pour les équipes. L'humanitaire, cette Marseillaise en a fait son métier. "On se dit qu'on est à notre place et que ce bateau est vraiment indispensable", explique-t-elle. Les 630 migrants sauvés par ces Français sont désormais pris en charge par les autorités espagnoles. Les 144 blessés ont été répartis dans les hôpitaux de la région ; les autres sont désormais hébergés dans des centres d'accueil.
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