Alpes-Maritimes : Cédric Herrou, déjà poursuivi pour aide aux migrants, de nouveau interpellé
L'agriculteur a été arrêté, mercredi, en compagnie de plusieurs migrants à Sospel, une commune française située à la frontière italienne.
Il avait prévenu qu'il ne s'arrêterait pas. Cédric Herrou, qui a été jugé à Nice (Alpes-Maritimes) au début du mois pour aide aux migrants, a de nouveau été interpellé mercredi 18 janvier. "Cela s'est passé pas loin de chez lui, vers Sospel, dans la soirée. Cédric Herrou a ensuite été placé en garde à vue pour aide à l'entrée, au séjour et à la circulation d'étrangers en situation irrégulière", précise son avocat, Zia Oloumi, à franceinfo.
Cédric Herrou va "sûrement rester en garde à vue dans l'après-midi de jeudi, explique encore Zia Oloumi. Après avoir entendu les trois autres personnes interpellées, le parquet décidera de la prolongation de sa garde à vue, s’il y a des éléments à charge, ou non." Le frère et la compagne de Cédric Herrou ont également été interpellés dans le cadre de l'enquête, rapporte France Bleu Azur.
Un contrôle de police près d'une voie ferrée
"Quatre personnes ont été observées par la gendarmerie en train de circuler sur des voies ferrées actuellement en travaux, et sur des chemins détournés, pour contourner un contrôle de police, a expliqué à France Bleu le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre. Un contrôle a été initié et, quand la gendarmerie s'est approchée, ces personnes ont pris la fuite."
"Trois ont été interpellées et contrôlées immédiatement, qui se sont déclarées être des étrangers, de nationalité érythréenne, en situation irrégulière en France, précise encore le procureur. Une quatrième personne qui s'était éloignée a été interpellée dans les minutes qui ont suivi, cachée, allongée, sous le couvert, et il s'avérait que c'était monsieur Herrou."
Il risque déjà 8 mois de prison avec sursis
Poursuivi pour "aide au séjour d’étrangers en situation irrégulière", cet agriculteur risque huit mois de prison avec sursis. La justice lui reproche aussi d’avoir participé à l’installation d’une cinquantaine de migrants dans un bâtiment désaffecté de la SNCF à Saint-Dalmas-de-Tende, en octobre 2016.
Lors de son procès, Cédric Herrou avait revendiqué "une action politique". Le parquet avait estimé qu'il agissait par militantisme, et pas à titre humanitaire. Membre de l'association Roya Citoyenne, Cédric Herrou a accueilli chez lui plus de 200 migrants. Il avait été interpellé en août 2016 avec huit Erythréens à bord de son véhicule. Le jugement sera rendu le 10 février.
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