Afghanistan : quel sort pour les personnes exfiltrées par les États-Unis ?
Les 100 000 personnes évacuées d'Afghanistan par l'armée américaine n'ont pas toutes été accueillies aux États-Unis. Certaines ont atterri dans des pays dits "de transit", en attendant que leur demande de visa soit examinée.
Terrorisés par l'arrivée des talibans, des milliers d'Afghans se sont massés dans les avions américains afin de quitter le pays, sans connaitre leur destination. Tous n'ont pas été directement conduits aux États-Unis : certains sont en transit dans des pays tiers, alliés. Quelques centaines de familles sont en effet attendues dans les Balkans, en Albanie, au Kosovo et en Macédoine du Nord. 4 000 réfugiés iront en Colombie, une centaine au Mexique et au Chili. 2 000 Afghans se trouvent également au Rwanda et en Ouganda.
La moitié des personnes en transit iront aux États-Unis
Le point commun de ces pays ? Tous ont besoin de l'aide financière américaine. L'Ouganda, par exemple, est un État pauvre - et la première terre d'asile d'Afrique, avec plus d'un million de réfugiés. "C'est un pays qui fait presque commerce de réfugiés", indique Jean-Éric Branaa, spécialiste des États-Unis, qui précise que le pays "touche des subsides pour chaque réfugié qui arrive". L'aide américaine s'élève par ailleurs à 970 millions de dollars par an. Dans tous ces pays, familles afghanes devront patienter plusieurs mois avant que leur demande de visa pour les États-Unis soit examinée. Seule la moitié des personnes exfiltrées devrait être autorisée à rester sur le sol américain. Les autres resteront dans leur pays de transit, ou repartiront sur les routes de l'exil.
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