Meurtre raciste d'Anvers : la perpétuité pour un jeune Belge
Le double meurtre avait bouleversé la Belgique. Il était explicitement raciste : une petite fille blanche de deux ans et sa nounou d'origine africaine, Oulemata Niangadou, une Malienne âgée de 24 ans, tuées en pleine rue, à Anvers. Une autre femme d'origine turque, Songul Kuc, avait été blessée.
Le meurtrier, un jeune homme de 19 ans, vient d'être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'Assises d'Anvers.
"Il mérite de payer pour les crimes qu'il a commis, et j'espère
que cela servira d'exemple pour tous ceux qui sont racistes", a
déclaré Demba Modibo, l'oncle d'Oulemata Niangadou. "Ils doivent
changer. Il n'y a pas de place pour eux au XXIe siècle".
Hans Van Themsche en voulait aux noirs et à d'autres minorités
ethniques qu'il accusait de l'avoir malmené pendant ses années
d'école primaire. Il a reconnu les faits, mais affirmé que,
souffrant d'une maladie mentale, il ne pouvait en être tenu pour
responsable. "Je sais que ce que j'ai fait est mal", a-t-il observé. "Je veux une aide professionnelle. J'ai besoin d'une aide psychologique". Hans Van Themsche aurait voulu tuer cinq à dix personnes lors de cette virée meurtrière. Il a pris en chasse ses victimes au hasard des rues.
Les faits avaient soulevé une vague d'indignation dans le pays.
Deux semaines après les faits, une marche avait réuni 20.000
personnes à Anvers, bastion de l'extrême-droite flamande.
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