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Merkel, Sarkozy et Trichet : pas de risque de "scénario grec" dans le reste de l'Europe

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), réuni ce jeudi matin à Lisbonne au Portugal, a décidé de maintenir les taux directeurs. Jean-Claude Trichet, le directeur de la BCE a été clair: la crise grecque et les difficultés budgétaires du Portugal et de l’Espagne ne sont pas comparables.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS/Thierry Roge)

"Le Portugal n'est pas la Grèce, l'Espagne n'est pas la Grèce" a bien insisté le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet.
_ Le Portugal a vu sa dette à long terme dégradée par l’agence de notation Standard and Poor’s. Mais pour Jean-Claude Trichet, "les deux pays ne sont pas dans le même bateau." La crainte d’un scénario à la grecque au Portugal ou chez son puissant voisin l’Espagne a attisé les craintes des marchés financiers européens cette semaine.

Prévenir une crise comme celle de la Grèce

Quant à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, ils ont rendu publique une lettre commune dans laquelle ils affirment qu'il faudra, à l'avenir, prévenir une crise comme celle de la Grèce.
_ Pour le président français et la chancelière allemande, tous les Etat-membres sont responsables de la stabilité de la zone euro et de la solidité de sa monnaie. Dès lors, pas question d’exclure, les mauvais élèves de l’euro comme Berlin l’avait un temps imaginé pour la Grèce.

Un Conseil européen extraordinaire se réunit ce vendredi pour activer le soutien financier, sans précédent, des pays de la zone euro à la Grèce. Pour le couple franco-allemand, c’est l’occasion de prendre des mesures concrètes pour "renforcer la gouvernance économique de la zone euro." Une meilleure surveillance des budgets des pays membres s’impose mais il faudrait aussi être capable de pouvoir répondre en cas de crise sans bousculer les marchés avec, par exemple, la création d’un Fond monétaire européen qui pourrait emprunter pour le compte des Etat-membres.

Autre piste de réflexion pour Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, réfléchir au rôle des agences de notation dans la propagation des crises. La Commission européenne devrait, selon eux, proposer de renforcer la concurrence sur le marché de la notation de crédit et envisager de réduire l'utilisation de ces notations.
_ Quant à la création d’une agence de notation européenne, la question reste ouverte selon le président de la BCE, Jean-Claude Trichet.

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