Mer Baltique : une interception entre chasseurs russe, allemand et français provoque un regain de tension

Du côté de l'Otan, il n'y a encore eu aucune réaction officielle. Mais on indique en coulisse qu'il est inimaginable de penser qu'un avion de l'alliance militaire ait pu vouloir violer l'espace aérien de la Russie. Du côté de l'État-major français, on confirme qu'un chasseur russe a bien interagi avec un avion de la patrouille française, lundi 15 mai, dans l'espace aérien international, au large des États baltes. Mais qu'en aucun cas cet avion français n'avait l'intention de violer la frontière de la Russie.

De l'intimidation

Il agissait dans le cadre d'un exercice de l'Otan et a donc continué sa route conformément au programme prévu avant de rejoindre sa base. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce type d'incident se multiplie. Il y a beaucoup d'intimidation dans ces approches. C'est une manière de montrer qu'on se surveille, que l'on s'observe, que l'on défend son territoire. Et puis, généralement, tout le monde rentre chez soi. Mais en mars dernier, des chasseurs russes avaient intercepté un drone américain, qui avait fini par s'écraser. À chaque fois qu'il y a ce type d'incident, la tension remonte dans la région, explique le journaliste de France Télévisions, Julien Gasparutto, en direct de Bruxelles (Belgique).