Belgique : l'hommage silencieux aux victimes de l'attaque de Liège
Les hommages se sont multiplié en Belgique après l'attaque terroriste, mardi, où deux policières et un homme de 22 ans sont morts. A Liège, une minute de silence a été observée, mercredi 30 mai.
Les Liégeois se sont réveillés en deuil mercredi 30 mai, encore choqués par les évènements de la veille et la mort de deux policières et d’un jeune homme de 22 ans. Depuis, les hommages se sont multipliés avec l’ouverture à l’hôtel de ville de Liège d’un registre de condoléances et la tenue d’une minute de silence.
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Il est une heure pile à Liège quand résonne une marche funèbre, avant la minute de silence à laquelle assistent des milliers de Liégeois, venus se rassembler au Tivoli, cette immense esplanade entre l’hôtel de ville et le Palais des princes-évêques. Deux compagnies du corps de police durement touché mardi sont alignées face aux drapeaux. Une cérémonie que les Liégeois trouvent à la hauteur de l’émotion suscitée par la fusillade d’hier, à l’instar de Romain, venu marquer sa solidarité. "Ça reflète bien l'état d'esprit dans lequel Liège est : en deuil. Seul, on avance vite, ensemble, on avance loin. J'espère que Liège avancera loin dans cette dure épreuve."
C’est aussi l’avis de Christian, venu par devoir citoyen à cette brève cérémonie tenue en présence du Premier ministre, Charles Michel, et du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon. "On voit que les gens ont voulu saluer, face aux policiers, une notion de remerciement et de gratitude."
Des fleurs et des bougies
Nombreux sont ceux qui passent aussi à l’hôtel de ville tout proche pour signer le registre de condoléances. Pour beaucoup, ces événements rappellent douloureusement les cinq morts de la fusillade de la place Saint-Lambert toute proche il y a sept ans. Beaucoup de Liégeois apportent des fleurs qu’ils déposent au pied des drapeaux, après la cérémonie, et y allument aussi de petites bougies votives comme pour un autel improvisé.
Mardi soir, ils avaient déjà déposé quelques premières fleurs au boulevard d’Avroy, sur les lieux de cette tragédie qui touche beaucoup d’entre eux de manière très personnelle, comme Francis qui arbore un large brassard de deuil. Il partage son émotion et son incompréhension devant ce drame. "Je suis en deuil pour elles [les deux policières]. En plus, leurs photos apparaissent dans les médias et je revois leurs visages. Je les croisais au hasard des rues, à chaque fois, on se disait un petit mot. Elles étaient vraiment sympathiques. C'est inimaginable" dit-il.
Et la cérémonie se clôt sous un tonnerre d’applaudissement de l’assistance en signe de solidarité. Pour montrer, comme le disent beaucoup ici, que la vie va continuer et que les terroristes ne gagneront pas.
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