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Medvedev : <I>"Saakachvili n'existe plus pour nous"</I>

Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré dans une interview que la Russie ne considérait plus Mikheïl Saakachvili comme le président géorgien, ajoutant que le régime de Tbilissi avait {"fait faillite"}.
Article rédigé par franceinfo
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C'est la première fois qu'un dirigeant russe tient des propos aussi durs à l'encontre du numéro un géorgien, dans le collimateur de Moscou depuis le début du conflit russo-géorgien. "Pour nous, le régime actuel géorgien a fait faillite. Le président Saakachvili n'existe plus pour nous. Il est un cadavre politique", a déclaré Dmitri Medvedev à un journaliste de la chaîne de télévision italienne RAI. Tbilissi a aussitôt déploré les efforts de la Russie pour "renverser" le régime légitime géorgien

Dans cette interview, le président russe a aussi appelé les Etats-Unis à "revoir" leurs relations avec Tbilissi et a estimé que l'Otan "perdrait plus" que Moscou à rompre ses relations avec la Russie. Par ailleurs, Dmitri Medvedev a souligné que la Russie était prête à parler avec la communauté internationale "de toutes sortes de questions, dont le règlement post-conflictuel dans la région" du Caucase. "Mais nous voudrions que la communauté internationale se souvienne de celui qui a commencé l'agression et qui est responsable de la mort des gens", a t-il ajouté référence à l'offensive militaire lancée le 8 août par la Géorgie dans sa république rebelle d'Ossétie du Sud. L'opération avait été contrée par une intervention massive de l'armée russe en territoire géorgien.

En outre, le président russe a assuré que Moscou ne craignait pas d'être exclu du G8, réagissant à certaines déclarations appelant à une telle exclusion. "Les appels qui se font entendre, je les explique exclusivement par la technologie électorale américaine pour faire monter une cote de popularité sur fond de conflit", a déclaré M. Medvedev. Le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, avait en effet affirmé dimanche que la Russie était devenue une "autocratie" et qu'il fallait l'exclure du G8. "Nous n'avons peur d'aucune exclusion du G8", a insisté M. Medvedev. De plus, "nous estimons que le G8 actuel n'est pas capable de résoudre les problèmes sans faire appel à d'autres Etats". Et de conclure, soudain radouci : "Mais il ne faut pas se faire d'illusions. Nous avons besoin les uns des autres."

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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