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Italie : un gouvernement technique et resserré autour de Monti

Le successeur de Silvio Berlusconi au poste de chef du gouvernement italien va occuper deux portefeuilles. Il a également annoncé la composition de son équipe, resserrée et comptant trois femmes à des postes clés.

franceinfo avec AFP et Reuters

France Télévisions

Publié le 16/11/2011 14:16 Mis à jour le 17/11/2011 09:27

Temps de lecture : 3min

Le nouveau président du Conseil italien Mario Monti annonce le nom des membres de son gouvernement, le 16 novembre 2011, au palais présidentiel, à Rome.  (ALBERTO PIZZOLI / AFP) — Le nouveau président du Conseil italien Mario Monti annonce le nom des membres de son gouvernement, le 16 novembre 2011, au palais présidentiel, à Rome. (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

Deux portefeuilles et une double responsabilité pour Mario Monti, 68 ans. Mercredi 16 novembre, le nouveau chef du gouvernement italien a annoncé, après avoir présenté son équipe au président de la République, qu'il sera également ministre de l'Economie.

Mario Monti a accepté officiellement le poste de président du Conseil italien et a révélé les noms des nouveaux membres de son gouvernement. Jeudi, il présentera son programme devant le Sénat.

Cet ancien commissaire européen et président de la faculté d'économie Bocconi, en Italie, a composé un gouvernement technique, resserré autour de 17 ministres.

Rome - Mario Monti nouveau président du Conseil devant la presse (RAI TV italienne)

• Un superministre de la croissance

Un grand ministère du Développement, des Infrastructures et des Transports a été créé. Mario Monti a confié ce portefeuille à un diplomé de l'université Bocconi, Corrado Passera, actuel patron du deuxième groupe bancaire italien, Intesa Sanpaolo.

Selon le nouveau chef du gouvernement, Corrado Passera bénéficie "d'une longue histoire de manager qui inclut des expériences dans le monde industriel, des services et dans le monde bancaire" .

Ainsi, le nouveau ministre a passé une partie de sa carrière dans le groupe Cir de Carlo de Benedetti, grand rival de Silvio Berlusconi, et a dirigé la Poste italienne de 1998 à 2002, avant de rejoindre le secteur bancaire. Un parcours qui lui promet une "activité fructueuse" au sein du gouvernement, a pointé Mario Monti.

• Trois femmes à des postes clés

Les autres principaux ministères reviennent eux aussi à des technocrates expérimentés. Les Affaires étrangères ont été confiées à l'ambassadeur à Washington Giulio Terzi di Sant'Agata, la Défense à l'amiral Giampaolo di Paola, actuellement président du comité militaire de l'Otan, et l'Intérieur à la préfète Anna Maria Cancellieri, la deuxième femme à occuper ce poste depuis 1945.

Mario Monti a également mis en avant la "participation féminine" dans son nouveau gouvernement. En plus du ministère de l'Intérieur, deux femmes occuperont des postes de poids, à la Justice et à l'Emploi.

Paola Severino, 63 ans, avocate et professeure de droit pénal, est la première femme nommée ministre de la Justice dans l'Italie de l'après-guerre. En charge de l'Emploi, Elsa Fornero est une économiste spécialisée dans les questions de retraites et de sécurité sociale. Elle est favorable à une réforme des retraites éliminant tous les privilèges existant, avec un départ flexible entre 63 et 70 ans. Elle enseigne actuellement à l'université de Turin et siège au conseil de surveillance du groupe bancaire de Corrado Passera.

• L'influence des catholiques

Autre arrivée remarquée, celle d'Andrea Riccardi. Cette personnalité très influente de l'Eglise catholique, fondateur de la communauté de Sant'Egidio, sera ministre de la Coopération internationale. Cette nomination illustre l'influence des catholiques dans la nouvelle équipe.