: Vidéo Guerre en Ukraine : "Plus d'un 1,3 million de réfugiés sont arrivés ces derniers jours dans les pays voisins", selon l'ONU
Céline Schmitt, porte-parole en France du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés, appelle à mettre en place une aide d'urgence alors que plusieurs centaines de millers d'Ukrainiens se réfugient dans les pays frontaliers, fuyant l'invasion russe.
"Plus d'un 1,3 million de réfugiés ukrainiens sont arrivés ces derniers jours dans les pays voisins", a déclaré dimanche 6 mars sur franceinfo Céline Schmitt, porte-parole en France du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés. L'armée russe maintenait dimanche la pression sur le sud de l'Ukraine et sur Kiev au onzième jour de l'invasion, le président Vladimir Poutine menaçant de priver le pays de son "statut d'Etat" et comparant les sanctions internationales qui frappent la Russie à une "déclaration de guerre".
franceinfo : Combien de personnes se sont réfugiées dans les pays voisins de l'Ukraine ?
Céline Schmitt : Plus d'un 1,3 million de réfugiés sont arrivés ces derniers jours dans les pays voisins. Une grande partie en Pologne, plus de 700 000 réfugiés, avec près de 100 000 qui arrivent tous les jours. Il y en a aussi en Moldavie, en Roumanie, en Hongrie, en Slovaquie. Il y a des heures d'attente aux frontières de l'Ukraine vers les pays voisins.
Les conditions d'accueil dans les pays voisins sont-elles satisfaisantes ?
Beaucoup d'efforts ont été déployés par les autorités, les associations, la population, mais les défis sont énormes. Il faut rapidement mettre en place une aide d'urgence, un hébergement d'urgence pour les personnes qui arrivent. Nous avons renforcé nos équipes sur place, déployé du matériel parce que quand on parle d'aide d'urgence il s'agit aussi de couvertures, et il faut une aide spécifique pour les enfants.
La situation humanitaire est catastrophique en Ukraine puisque les aides ne peuvent pas entrer. Que savez-vous de la situation sur place ?
Effectivement, la situation humanitaire est grave, terrible, dans différentes parties du pays. Nous avons plus de 100 collègues sur place mais il y a des difficultés pour travailler et d'accès. Nous rappelons l'importance de la protection des civils, mais aussi la nécessité pour les acteurs humanitaires de pouvoir avoir un accès humanitaire, de pouvoir apporter de l'aide. Dans les endroits où on peut accéder on a acheminé de l'aide, on continue à travailler avec nos partenaires sur place.
Certains estiment qu'on accorde plus d'importance aux réfugiés ukrainiens qu'aux autres dans le monde. Qu'en pensez-vous ?
Dans cette situation d'urgence, il faut se mobiliser pour accueillir les réfugiés qui fuitent l'Ukraine. Il y a une forte mobilisation au niveau européen, au niveau de la société civile. C'est extrêmement important parce qu'on est dans une crise humanitaire où le rythme de déplacement augmente de jour en jour. Donc, il faut organiser une réponse. Mais effectivement, il faut que cette solidarité n'oublie pas les autres situations dans le monde où il y a des déplacements. C'est une crise additionnelle qui s'ajoute à la situation afghane, aux Syriens, à la situation en Ethiopie, dans le Sahel. Il y a deux jours on a lancé un appel de fonds pour les réfugiés d'Ethiopie. Donc, on continue à appeler à une solidarité internationale.
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