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Bataille de sanctions autour de l'Ukraine

Les dirigeants occidentaux répondent aux dirigeants russes, qui répliquent. Les sanctions ont été alourdies des deux côtés. Bilan. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président Barack Obama annonce de nouvelles sanctions contre la Russie à la Maison Blanche, à Washington (Etats-Unis), le 20 mars 2014. (MANDEL NGAN / AFP)

Nouvelles sanctions contre nouvelles sanctions. La crise en Ukraine et le rattachement de la Crimée à la Russie, voté par le Parlement russe, sont au cœur d'une nouvelle passe d'armes diplomatique, jeudi 20 mars. Francetv info fait le bilan. 

L'Union européenne annule un sommet avec la Russie

François Hollande a annoncé l'annulation du sommet prévu en juin entre l'Union européenne et la Russie, à son arrivée à un sommet des chefs d'Etat européens sur ce sujet.

"Il y a une suspension des relations politiques (…), la réunion UE-Russie ne peut avoir lieu dans ces conditions", a affirmé le président français. Au-delà des sanctions individuelles visant des responsables russes et ukrainiens, l'Union européenne "doit préparer" des sanctions économiques contre la Russie en cas d'escalade supplémentaire, a-t-il estimé. 

Hollande parle de "suspension des relations politiques" avec la Russie (FRANCE TELEVISIONS)

"Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont fixer les sanctions [de la phase 2] décidées il y a deux semaines (...). Parmi elles, un allongement de la liste des personnes concernées par l'interdiction de visa et le gel des avoirs", a prévenu de son côté Angela Merkel devant les députés du Bundestag. Et d'ajouter : "En cas d'escalade, (...) nous sommes prêts à chaque instant à passer à la phase trois des sanctions et il s'agira sans aucun doute de sanctions économiques."

Obama étend les sanctions américaines

De l'autre côté de l'Atlantique, Barack Obama a annoncé l'imposition de sanctions contre de nouveaux responsables et une banque russes. Le président américain a également menacé Moscou de s'en prendre à des "secteurs clés" de son économie, comme la banque, la défense ou l'énergie.

"Nous allons sanctionner aujourd'hui un certain nombre d'autres individus disposant d'importantes ressources et influences qui fournissent un soutien matériel au gouvernement russe", a-t-il expliqué lors d'une courte intervention à la Maison Blanche. Vingt personnes été ajoutées aux onze déjà sanctionnées, a ensuite précisé le département du Trésor. 

La Russie cible des responsables américains

Immédiatement après, Moscou a publié sa propre liste de sanctions contre des responsables américains. "Qu'il n'y ait aucun doute : à chaque acte hostile, nous répondrons de manière adéquate, a prévenu le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Nous n'avons cessé d'avertir que l'emploi de sanctions est à double tranchant et touchera les Etats-Unis eux-mêmes comme un boomerang."

La liste russe vise neuf personnes à qui l'entrée en Russie est désormais interdite, dont trois conseillers de Barack Obama : Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes. Les élus du Congrès américain se sont déclarés "fiers" de faire l'objet de sanctions de la part de la Russie.

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