: Témoignages "On sait que c'est dangereux" : en Ukraine, les ONG françaises déterminées à rester malgré les risques
Un mélange de colère et de tristesse anime aujourd'hui les travailleurs humanitaires présents en Ukraine. Deux de leurs collègues français sont morts, jeudi 1er février, et trois autres étrangers ont été blessés. Mais à l'instar de Sébastien Lambroskini, directeur d'Acted dans le pays, ils ont bien conscience de la dangerosité des zones où ils évoluent : "On connaît les risques auxquels nos équipes sont confrontées. On sait que c'est dangereux. On sait qu'il n'y a pas vraiment d'égard de pris pour les populations civiles et les humanitaires sur place."
Comme nombre de ses collègues, il ne pense pas que les humanitaires soient spécifiquement ciblés. En Ukraine, tout le monde est en danger. "Je pense que toute personne étant dans les zones de conflit ou de bombardements sont des dommages collatéraux 'acceptables', disons ça comme ça", regrette Sébastien Lambroskini.
Des besoins humanitaires toujours urgents
Dans ces conditions, apporter de l'aide près des lignes de front relève du défi, auquel est confronté Madheb Ben Kalifa, directeur pays pour Triangle génération humanitaire en Ukraine : "Il y a encore des besoins, il y a encore des gens qui n'ont pas pu ou qui ne veulent pas quitter ces zones et qui ont des besoins humanitaires. Et on essaye de ne pas les négliger malgré les risques qu'on encourt à aller jusque là bas", assure-t-il. L'équation est difficile à résoudre mais il est impossible pour les différentes ONG contactées par franceinfo d'abandonner les Ukrainiens en difficulté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.