: Témoignage Guerre en Ukraine : "On ne considère pas les Russes comme des êtres humains", lance un combattant ukrainien
Dans une ville de Severodonetsk, quasiment vidée de ses habitants, les combattants ukrainiens tentent de résister aux assauts russes. franceinfo a rencontré l'un d'entre eux, surnommé "Ninja".
Dans cette unité spéciale de la ville de Severodonetsk, dans la province séparatiste du Longansk, tout le monde l'appelle "Ninja". Sur son bras droit, le combattant ukrainien porte l'écusson du nom de sa brigade : "La meute folle". Aux côtés de l'écusson sont cousus les drapeaux ukrainien et tchétchène.
Au 70ème jour de guerre en Ukraine, et alors que l'armée russe tente toujours de s'emparer de ce bassin minier, les soldats et les brigades territoriales dont fait partie Ninja arrivent à contenir les assauts aux portes d'une ville de Severodonetsk pratiquement vidée de ses habitants.
"Il n'y a plus de différence entre ce qui est une ligne de front et ce qui ne l'est pas."
Ninja, combattant ukrainien à Severodonetskfranceinfo
"On ne considère pas le Russes comme des êtres humains", témoigne le combattant. "Ils sont arrivés pour nous tuer et tuer nos enfants", poursuit-il. Il raconte avoir vu ses voisins "éclatés en morceaux" après un assaut russe.
L'armée russe grignote de plus en plus de terrain dans l'est de l'Ukraine, en cherchant à prendre en étau son adversaire depuis le nord et le sud afin de compléter son emprise sur le bassin minier du Donbass. "Ils utilisent surtout leur artillerie et ils rasent les villes", raconte Ninja. Deux de ses voitures ont déjà été rasées par les éclats d'obus ces dernières semaines.
Les combattants ukrainiens de Severodonetsk demandent des "armes lourdes"
Les Ukrainiens de Severonetsk ne se contentent pas de se défendre. Ce mardi matin, ils ont attaqué les positions russes à l'entrée de la ville. "Nous avons besoin d’armes lourdes pour inverser le cours de la guerre", demande Ninja. "Pour l’instant, nous économisons les munitions pour se défendre de leur attaque, pour maintenir nos positions, on ne laisse pas l’ennemi s’avancer sur notre territoire."
Selon lui, retarder la livraison de cette artillerie lourde, c'est davantage de victimes civiles et militaires côté ukrainien.
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