Sommet entre Biden et Poutine : "Ça ne suffit pas du tout à garantir une désescalade", estime Jean-Louis Bourlanges
Le président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale estime lundi sur France Inter que les Occidentaux peuvent "offrir des garanties" à Vladimir Poutine, alors qu'Emmanuel Macron et le président russe se sont entendus sur la nécessité de privilégier une solution diplomatique à la crise en Ukraine.
Le président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale et député MoDem des Hauts-de-Seine Jean-Louis Bourlanges estime que le sommet sur l'Ukraine auquel Joe Biden et Vladimir Poutine ont accepté de participer "ne suffit pas du tout à garantir une désescalade", lundi 18 février sur France Inter.
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Le député estime d'ailleurs qu'"on est déjà en guerre" puisque "1 500 obus ont été échangés dans le Donbass samedi". "On est dans une situation de très grande violence", assure-t-il, tout en disant qu'il faut "éviter la guerre" à une plus grande échelle, qu'elle soit sur le terrain ou numérique.
"La Russie n'est pas menacée"
Jean-Louis Bourlanges pense que les Occidentaux peuvent "offrir des garanties" à Vladimir Poutine sur la sécurité en Russie même s'il est "évident", selon lui, "que la Russie n'est pas menacée". Il se dit aussi opposé à ce que l'Ukraine rejoigne l'Otan car "faire passer une alliance militaire contre la Russie [à l'Ukraine] est certainement une mauvaise idée". Pour lui, "il faut organiser l'Ukraine comme un voisinage commun à la Russie et à l'Europe, garantir son indépendance".
"Si les choses restent en l'état, Vladimir Poutine aura perdu la partie, analyse-t-il. Il aura rétabli les Etats-Unis en Europe, il aura ré-intéressé à l'Otan des pays comme la Suède et la Finlande qui étaient traditionnellement neutres et il aura constitué une nation ukrainienne en opposition vigoureuse à l'égard de la Russie. Ce sera un échec, d'où la tentation de la fuite en avant."
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