Cet article date de plus de deux ans.

Sommet entre Biden et Poutine : "Ça ne suffit pas du tout à garantir une désescalade", estime Jean-Louis Bourlanges

Le président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale estime lundi sur France Inter que les Occidentaux peuvent "offrir des garanties" à Vladimir Poutine, alors qu'Emmanuel Macron et le président russe se sont entendus sur la nécessité de privilégier une solution diplomatique à la crise en Ukraine.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Jean-Louis Bourlanges, le 8 décembre 2020, à l'Assemblée nationale, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale et député MoDem des Hauts-de-Seine Jean-Louis Bourlanges estime que le sommet sur l'Ukraine auquel Joe Biden et Vladimir Poutine ont accepté de participer "ne suffit pas du tout à garantir une désescalade", lundi 18 février sur France Inter.

>> Crise en Ukraine : Joe Biden est prêt à rencontrer Vladimir Poutine "à tout moment"

Le député estime d'ailleurs qu'"on est déjà en guerre" puisque "1 500 obus ont été échangés dans le Donbass samedi". "On est dans une situation de très grande violence", assure-t-il, tout en disant qu'il faut "éviter la guerre" à une plus grande échelle, qu'elle soit sur le terrain ou numérique.

"La Russie n'est pas menacée"

Jean-Louis Bourlanges pense que les Occidentaux peuvent "offrir des garanties" à Vladimir Poutine sur la sécurité en Russie même s'il est "évident", selon lui, "que la Russie n'est pas menacée". Il se dit aussi opposé à ce que l'Ukraine rejoigne l'Otan car "faire passer une alliance militaire contre la Russie [à l'Ukraine] est certainement une mauvaise idée". Pour lui, "il faut organiser l'Ukraine comme un voisinage commun à la Russie et à l'Europe, garantir son indépendance".

"Si les choses restent en l'état, Vladimir Poutine aura perdu la partie, analyse-t-il. Il aura rétabli les Etats-Unis en Europe, il aura ré-intéressé à l'Otan des pays comme la Suède et la Finlande qui étaient traditionnellement neutres et il aura constitué une nation ukrainienne en opposition vigoureuse à l'égard de la Russie. Ce sera un échec, d'où la tentation de la fuite en avant."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.