Réunion internationale de soutien à Kiev à Paris : l'eurodéputé Raphaël Glucksmann réclame "des actes"
Raphaël Glucksmann, député européen, tête de liste Place publique et Parti socialiste pour les élections européennes, réclame lundi 26 février sur franceinfo "des actes" pour venir en aide à l'Ukraine, alors que la France organise à l'Élysée une réunion de soutien à Kiev, avec une vingtaine de chefs d'États et de gouvernement.
Les Ukrainiens ont "besoin d'armes, de munitions, d'aviation, d'artillerie", a-t-il martelé, alors que Kiev assure que la moitié des armes occidentales sont livrées en retard. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé à plusieurs reprises ces derniers jours ses alliés occidentaux de livrer l'assistance militaire plus rapidement, réclamant notamment des munitions, davantage de systèmes de défense aérienne et des avions de combat.
La guerre menace
Le député européen, Raphaël Glucksmann, a par ailleurs appelé à plus de "sérieux" sur les sanctions adressées à la Russie. "Ils ont besoin que nous saisissions les 200 milliards d'avoirs publics russes qui sont dans nos banques et qui sont simplement gelés jusqu'à ce jour", a-t-il poursuivi. Selon lui, "depuis deux ans" et le début de la guerre en Ukraine, les économies européennes ne se sont "pas mises en mode soutien" à Kiev. "Cette réunion doit être l'occasion d'une immense prise de conscience", a-t-il ajouté. "Qu'on arrête de tergiverser, qu'on arrête d'hésiter", a plaidé l'essayiste.
L'occasion pour Raphaël Glucksmann de répéter son appel à ce que la France passe en "économie de guerre". La tête de liste socialiste aux élections européennes de juin a plaidé pour des efforts sur les "capacités de production", la mise en place de "contrats à long terme avec nos industriels" et un "emprunt à l'échelle européenne". "L'économie de guerre, c'est aussi de demander aux plus riches de contribuer à l'effort national", a-t-il également souligné, appelant à une taxe "bien plus pérenne et plus massive" sur les "superprofits de guerre".
Celui qui est par ailleurs vice-président de la sous-commission des droits de l'homme du Parlement européen a mis en garde : "Si nous perdons en Ukraine, si l'Ukraine s'effondre, si Vladimir Poutine gagne, alors la guerre devient réellement une menace pour nous". "J'aimerais qu'on comprenne que l'Ukraine c'est notre première ligne de défense", a-t-il ajouté. Selon lui, l'année 2024 peut constituer "un moment de bascule extrême".
"Nous sommes face à la guerre sur notre continent, face à un dictateur qui nous prend pour cible et dans le même temps, nous allons avoir une élection aux États-Unis qui peut porter au pouvoir Donald Trump".
Raphaël Glucksmannà franceinfo
L'ancien président américain a évoqué la possibilité de ne plus défendre les pays de l'Otan rechignant à investir dans leur défense. Pour l'eurodéputé, la situation exige "un sursaut collectif" pour "qu'enfin l'Europe devienne adulte"." Pouvoir assumer sa propre défense. C'est ça le défi qui nous est posé dans cette année 2024", a-t-il tranché.
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