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Reportage Guerre en Ukraine : les camions-laboratoires ADN, des outils pour "gagner en efficacité et en rapidité" dans l'identification des corps

La France a offert cette semaine à Kiev un deuxième véhicule de ce type, qui doit permettre de mettre un nom sur les nombreuses dépouilles des victimes de crimes de guerre russe. Il sera envoyé dans le sud du pays pour collecter des preuves.
Article rédigé par Camille Magnard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des soldats ukrainiens transportent le corps d'une victime de la guerre, près de Bakhmut, le 17 janvier 2023. Photo d'illustration. (ANATOLII STEPANOV / AFP)

Il pourrait passer pour une simple camionnette de livraison mais ce type de camion-laboratoire ADN a déjà fait ses preuves après le massacre de Boutcha près de Kiev, au printemps dernier, sur les centaines de cadavres laissés derrière eux par les Russes. Il a permis d’identifier des corps retrouvés dans les fosses communes d’Izium, région de Kharkiv libérée, quelques mois plus tard. La France, qui avait offert ce véhicule à l'Ukraine en juillet 2022, a donc décidé d'en envoyer un deuxième.

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"À Izium, grâce au camion, nos experts légistes ont pu identifier les corps d’une vingtaine de personnes abattues par les Russes dans leurs voitures alors qu’ils étaient un convoi d’évacuation humanitaire, affirme Andriy Kostin, le procureur général de l’Ukraine. Les cadavres avaient été brûlés". Sur ces corps mutilés, souvent, seul l’ADN permet l’identification.

Le laboratoire mobile offre cette possibilité d’aller au plus près des endroits où sont découvertes les exactions russes, explique Etienne de Poncins, l’ambassadeur de France en Ukraine : "Cela permet de gagner en efficacité et en rapidité puisqu'on relie plus vite un corps à la famille. Vu le nombre de crimes de guerre commis, c'est une aide très précieuse et très appréciée. Et la demande ukrainienne était d'avoir beaucoup de matériel, de consommables".

Un nouveau camion positionné dans le sud

Outil précieux pour accumuler les preuves et documenter ces crimes de guerre russes, le deuxième camion-laboratoire, livré cette semaine, sera positionné dans le sud du pays, vers Dnipro et Zaporijjia. Là-bas, l’équipe légiste d’Anna Mirgorodska se tient prête à partir vers les régions encore occupées par les Russes : "On espère que les territoires occupés de la région de Zaporijjia comme Berdiansk et Mélitopol seront libérés le plus vite possible. On se tiendra prêts pour aller collecter des échantillons dans ces villes. On espère que ça va arriver bientôt".

La France elle-même ne possède pas plus de deux de ces camions-laboratoires ADN, autant donc que ce qu’elle a offert à l’Ukraine.

Ukraine : un camion-laboratoire pour l'identification des victimes - Reportage de Camille Magnard

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