L'Otan va déployer quatre nouveaux groupements tactiques sur son flanc oriental pour "renforcer" sa "posture de défense" face à la Russie
Cela porte à huit le nombre de groupements tactiques déployés de la Baltique à la mer Noire, a détaillé le secrétaire général de l'Alliance.
L'annonce précède le sommet des dirigeants de l'Otan, qui se tiendra jeudi 24 mars, à Bruxelles, et sera marqué par une intervention en visioconférence du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Devant la presse, mercredi 23 mars, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Alliance atlantique, a annoncé que cette dernière allait déployer quatre nouveaux groupements tactiques en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Slovaquie, afin de renforcer ses défenses contre la Russie sur son flanc oriental. Cela portera "à huit les groupements tactiques déployés de la Baltique à la mer Noire", a-t-il détaillé.
L'Otan a par ailleurs "des plans pour protéger tous les alliés contre une attaque avec des armes nucléaires, a-t-il ajouté. La Russie doit cesser cette rhétorique dangereuse et comprendre qu'une guerre nucléaire ne devrait jamais être menée et qu'elle ne pourra jamais gagner une guerre nucléaire."
"L'Otan n'enverra pas de troupes en Ukraine"
"L'Otan soutient l'Ukraine dans son droit à l'autodéfense, mais elle n'est pas partie au conflit et ne veut pas que le conflit devienne une guerre entre l'Otan et la Russie", a insisté Jens Stoltenberg. Pour cette raison, "l'Otan n'enverra pas de troupes en Ukraine et n'imposera pas de zone d'exclusion aérienne". Le président ukrainien a réclamé à plusieurs reprises la mise en place d'une telle zone.
"Les alliés de l'Otan ont renforcé leur soutien à l'Ukraine, notamment en fournissant des systèmes de défense aérienne avancés, des systèmes antichars, différents types d'armes et de munitions, et j'attends des alliés qu'ils examinent comment ils peuvent intensifier leurs efforts et fournir davantage d'équipements de protection et de défense contre les armes chimiques", a précisé Jens Stoltenberg.
Il a enfin dénoncé "le soutien politique apporté à la Russie par la Chine, y compris en répandant des mensonges éhontés et de la désinformation" et "la possibilité que Pékin apporte un soutien matériel pour l'invasion de l'Ukraine (...) Je m'attends à ce que les dirigeants de l'Alliance appellent la Chine à s'abstenir de soutenir l'effort de guerre de la Russie et se joignent au reste du monde pour appeler à une fin immédiate de cette guerre", a-t-il ajouté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.