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"Il faut les frapper plus fort chez eux pour qu'ils comprennent ce qu'est la guerre" : entre l'Ukraine et la Russie, la guerre des drones prend une ampleur exacerbée

Russie et Ukraine s'affrontent par attaques de drones interposées, chaque jour plus durement. À Odessa, port paralysé par les attaques de drones russes, habitants et soldats se réjouissent de chacune des ripostes ukrainiennes.
Article rédigé par Hajera Mohammad - Fabien Gosset et Natalia Vlasenko
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des pompiers éteignent l'incendie d'une maison après une attaque nocturne de drones dans le district de Bucha, dans la région de Kiev, en Ukraine, le 2 août 2023. (HANDOUT / AFP)

À chaque drone qui frappe Moscou ou une autre ville en Russie, Maxim, ce cuisinier dans un restaurant d’Odessa, en Ukraine, au bord de la mer Noire, exulte : "Oui, bien sûr, ça me réjouit quand on attaque là-bas !" Pour son collègue Alec, il était temps aussi de passer à l'attaque sur le territoire ennemi. "Ici, presque tous les jours, au-dessus de nos têtes, on a des drones et des roquettes, tempête-il. C'est eux qui ont commencé, pas nous. Qu'est-ce que vous proposez sinon ? C'est la guerre..."

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"La guerre arrive sur le territoire de la Russie", déclarait la semaine dernière le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Et pour la faire arriver là-bas, son armée a semble-t-il choisi les attaques par drones. Depuis début mai, plusieurs villes russes ont été visées. Mardi 1er août et le week-end dernier, des drones ont frappé notamment le quartier des affaires de Moscou, la capitale russe, tandis que des attaques du même type menées par la Russie ont touché mercredi les villes de Kyiv et Odessa.

Le but est d’atteindre le moral des civils russes

Si l’on peut s’interroger sur l’intérêt purement militaire de ces attaques, il ne faut pas douter de leur influence sur l’opinion des Russes, affirme Vitali, membre des forces de la défense territoriale de l’Ukraine. "Je pense que ça peut avoir une influence positive pour nous, dans le sens où on peut atteindre le moral des civils en Russie", souligne-t-il.

"Ils peuvent réaliser que ce que leur dit leur gouvernement depuis longtemps, que le ciel est protégé, qu'ils sont protégés, n'est pas vrai. Désormais, ils peuvent imaginer ce qui se passerait si la guerre arrivait dans leur pays."

Vitali, membre des forces de la défense territoriale

à franceinfo

Et comme de nombreuses brigades, celle de Vitali a été formée à l’usage des drones, les stocks sont là, financés en partie par les Ukrainiens comme Maxim.

"J'ai donné un peu, entre 20 dollars et 30 dollars seulement, parce que je n'ai pas beaucoup d'argent et ici, beaucoup font la même chose, explique-t-il. Et oui, il faut les frapper plus fort chez eux, pour que les Russes comprennent ce qu'est la guerre. Et si c'était moi qui commandais, j'attaquerais même encore plus." Quitte à provoquer une escalade dans les représailles. Vitali y a pensé :

"Franchement, je ne sais pas comment ça peut aller encore plus loin. Toutes les armes ont été utilisées, sauf l'arme nucléaire."

Vitali, membre des forces de la défense territoriale

à franceinfo

Depuis le week-end dernier, la Russie réplique quasiment coup par coup après chaque attaque sur son territoire. Lundi 31 juillet au matin par exemple, elle a bombardé immeuble à Kryvyï Rig dans le centre de l’Ukraine. Six personnes ont été tuées.

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