Guerre en Ukraine : Renault décide de stopper sa production en Russie
Après TotalEnergies, c’est maintenant au tour de Renault de se retirer de la Russie, son deuxième plus gros marché après la France. Un retrait qui va coûter cher au groupe, qui redressait tout juste ses comptes.
À Moscou (Russie), l’usine Renault est désormais à l’arrêt. Dans la matinée du jeudi 24 mars, un dirigeant encore présent sur place le confirme : "L’usine maintenant, elle ne marche pas. La production de voitures est arrêtée". Face à la pression et le conflit en Ukraine, le groupe suspend ses activités. Depuis plusieurs semaines, la production était déjà au ralenti. "La fermeture était planifiée, l’usine ne travaille plus depuis le 28 février", explique un employé de l’usine.
La Russie représente 18% des ventes de Renault
Renault possède trois sites de production dans le pays. La Russie est le deuxième plus gros marché du groupe après la France. À Douai (Nord), la nouvelle inquiète les salariés. "Si ça dure des années, je pense que ça peut jouer sur le groupe", déclare l’un d’eux. Au total, la Russie représente 18% des ventes de Renault. Sortir définitivement du pays coûterait donc au groupe plus de deux milliards d’euros. "Il n’est pas impossible qu’il faille, à Renault, faire face en allant chercher des capitaux", suppose Bernard Julien, économiste.
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