Guerre en Ukraine : les agriculteurs face aux champs de mines
Matvi est agriculteur. Ses champs sont situés à la sortie de la ville d’Izioum (Ukraine), libérée en septembre dernier après plus d’un an d’occupation russe. Normalement, il est au travail en août dans son champ de blé. Mais, il n’a presque rien pu semer cette année à cause des différents obus qui n’ont pas explosé. "Aujourd’hui, il y a encore une vingtaine de roquettes", détaille-t-il. Dans sa ferme, ses hangars ont été incendiés par les Russes. Entre les équipements détruits et les champs devenus inutilisables, le paysan a perdu 4 millions d’euros.
Des opérations déminages
Matvi n’est pas le seul à avoir tout perdu dans cette région de l’Ukraine, où les mauvaises herbes ont remplacé le blé. Sergiy a, lui, décidé de déminer à la main plusieurs parcelles pour semer de l’orge au péril de sa vie. Une partie de sa récolte est bloquée, alors que la Russie a révoqué l’accord qui permettait à l’Ukraine d’exporter ses céréales à l’étranger. "C’est difficile, on est revenu au printemps pour tout réparer. Alors il faut qu’un accord soit trouvé pour qu’on puisse exporter les céréales en Afrique", précise le paysan.
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