Guerre en Ukraine : "Le pays s'attend à ce que Poutine ne s'arrête pas", selon un Français qui fuit vers l'Ouest
Jean-Baptiste tente de s'éloigner, avec sa famille, de la guerre en Ukraine. Ce Français raconte son périple sur les routes de l'Ouest mercredi à franceinfo.
Sur les routes de l'Ouest de l'Ukraine, où la guerre n'est pas encore passée, Jean Baptiste a été surpris ,mercredi 2 mars, de voir que le terrain est déjà prêt pour résister à l'armée russe. Le Français fuit la guerre et tente de quitter l'Ukraine avec sa femme et ses deux petites filles. Lundi 28 février, il a profité de la journée de pourparlers, qu'il espérait plus calme, pour partir. La famille a d'abord pris le train depuis Kiev jusqu'à Khmelnytskyï , avant de prendre la voiture jusqu'à Ternopil. Il raconte son périple à franceinfo.
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Sur les 120 kilomètres de route qui relient les deux villes, Jean-Baptiste a vu la défense de l'Ukraine s'organiser avec "des renforcements au niveau des routes, la construction de barrages, de barricades". "On a même vu des constructions de rétrécissements sur certaines routes, je pense que c'est pour faire des embuscades. Des checkpoints sont déjà là. L'Ukraine s'attend à ce que Poutine ne s'arrête pas et qu'il aille jusqu'au bout", ajoute le Français.
Résistance et solidarité
Le long du trajet, la famille a croisé des combattants. Ils ont aussi ressenti une grande solidarité. Personne n'a jamais demandé sa nationalité à Jean-Baptiste. Les Ukrainiens rencontrés étaient simplement heureux qu'il ait pu quitter Kiev. Selon lui, si le moral de l'Ukraine tient, c'est grâce au président Zelensky. "Un chef, un président qui produit une sacrée aura. Tant qu'il aura la tête sur les épaules, je crois que l'Ukraine se battra", estime-t-il.
Jean-Baptiste qui vit en Ukraine depuis huit ans, quitte le pays à contre cœur mais doit mettre sa famille en sécurité. En arrivant à Ternopil, il a pu retrouver un de ses amis de Kiev. "Je lui ai dit que j'essayais de repartir et de quitter l'Ukraine. Je lui ai demandé et toi ? Il m'a dit : 'Mais moi je défendrai ma ville'. C'était dur de lui dire au revoir. J'espère que je lui ai dit juste au revoir...", souffle-t-il.
Prochaine étape, Lviv, puis la frontière soit polonaise, soit slovaque qu'il espère passer d'ici la fin de semaine.
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