Guerre en Ukraine : le calvaire des prisonniers dans les geôles russes
L’euphorie de la libération et des retrouvailles. Des images du retour de prisonniers ukrainiens, sur leur sol, ont fait le tour du monde. Mais comment revenir au quotidien ? Après la captivité et souvent la torture, une infirmière militaire a encore du mal à l'apprivoiser, un an et demi après son retour. Elle a été retenue prisonnière dans les geôles russes pendant six mois.
Après sa capture à Marioupol (Ukraine), aujourd’hui, c'est une femme seule, brisée par les mauvais traitements qu'elle dit avoir subis. Elle est encore dans l'incapacité d'en parler à son fils. "J’ai un emblème de l'Ukraine tatoué sur mon bras. Ils m'ont demandé si j’étais fière de mon pays. J’ai dit oui. C'était une erreur, j'aurais dû mentir", confie-t-elle.
"Les autres ont pitié de moi"
"On a été traités comme des animaux. Je ne peux en parler qu'avec une amie qui a été détruite comme moi. On se comprend. Les autres ont pitié de moi", assure-t-elle. La jeune femme de 27 ans est devenue l'ombre d'elle-même, uniquement préoccupée par le sort des autres membres de sa brigade, toujours prisonniers. "Les seuls moments où je suis apaisée, c'est quand je brode. C'est dur de retrouver le calme", déplore-t-elle.
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